« L’avenir tu n’as pas aÌ€ le prévoir, tu as aÌ€ le permettre. »
Saint-Exupéry
Toute conception du développement est révélatrice d’une manié€re d’envisager le temps et les traces qu’il est possible d’y laisser. Jusqu’aÌ€ maintenant, l’é‚tre humain a surtout agi comme si son action sur la nature se situait dans un présent éternel, l’ordre des choses étant doté d’une mystérieuse faculté d’autorégénération.
Pourtant, la science apporte des démentis de plus en plus irréfutables aÌ€ cette croyance. Les académies des sciences des onze pays les plus influents de la plané€te ne viennent-elles pas, avec une rare unanimité, de signer une déclaration commune affirmant qu’un « réchauffement mondial impor- tant est en train de se produire », dont la majeure partie serait attribuable aÌ€ l’activité humaine?
Né de la prise de conscience de cette réalité, le concept de développement durable pose la responsabilité de l’homme aÌ€ l’égard de l’avenir de son espé€ce et de la plané€te tout entié€re. Selon la définition qu’en proposait aux Nations unies la Commission mondiale sur l’environnement et le développe- ment (Commission Brundtland) en 1987, le développement durable « répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations aÌ€ venir de satisfaire les leurs ».
Mais il ne s’agit pas par laÌ€ de renoncer au développement, de sonner la « halte aÌ€ la croissance » comme le proposaient les membres du Club de Rome, au tournant des années 1970. La réunion de ces deux termes, développement et durable, suggé€re au contraire qu’il faut adopter une vision intégrée, holistique dirons-nous, de l’activité humaine, en cherchant aÌ€ concilier équité sociale, efficacité économique et intégrité de l’environnement. Il s’agit donc de tabler sur une exploitation des ressources mise au service du bien-é‚tre des individus et soucieuse de réduire l’empreinte humaine sur la nature. Il s’agit également de revoir l’anthro- pocentrisme comme idéologie domi- nante en Occident et d’admettre, dans le champ de la gouvernance, l’inter- dépendance des écosysté€mes aÌ€ l’échelle planétaire et la valeur de l’approche de précaution, laquelle vise aÌ€ prévenir un risque de dommages graves et irréversibles aÌ€ l’environnement.
Le développement durable cons- titue, actuellement, la meilleure réponse politique aux problé€mes soulevés par la science. D’ailleurs, ses opposants attaquent de moins en moins la solidité des preuves scien- tifiques et davantage les effets délété€res des politiques environnementales sur la prospérité, l’emploi et donc le bien-é‚tre des populations.
Or, contrairement aÌ€ ces critiques, il existe de nombreuses références aÌ€ l’appui d’une coévolution favorable des deux variables. Par exemple, l’indice de dura- bilité, mis au point par le World Eco- nomic Forum et portant sur 56 pays, indique une forte corrélation positive entre une réglementation environ- nementale rigoureuse, d’une part, et la compétitivité ou le PIB, d’autre part ;
Chris Kromm dresse un constat iden- tique dans Gold and Green 2000, une étude portant sur plusieurs EÌtats améri- cains. On sait également que l’utilisation plus efficiente des ressources a pour effet de réduire les couÌ‚ts et d’augmenter la productivité dans de nombreuses indus- tries : métallurgie, automobile, plastique, etc. Des entreprises comme DuPont, BP, Shell, Ford, GM, Toyota se sont d’ailleurs engagées aÌ€ des titres divers dans des activités en lien avec la réduction des gaz aÌ€ effet de serre. Plusieurs études de l’OCDE montrent également que des entreprises ont trouvé des moyens renta- bles de réduire de 10 aÌ€ 30 p. 100 leur con- sommation de matié€res, d’énergie et d’eau ; des économies semblables ont été obtenues dans les services, les collecti- vités locales et les ménages. Relevons enfin que 175 entreprises (provenant de 35 pays, dont le Canada, et de 20 secteurs industriels) sont aujourd’hui membres du World Business Council for Sustainable Development. Ce véritable Who’s Who de la grande entreprise inter- nationale s’efforce de démontrer la compatibilité entre les affaires et le développement durable, participe au développement des politiques, fait valoir des exemples de bonne pratique aupré€s de ses membres.
Or, tous ces résultats et ces initia- tives ne sont possibles qu’avec l’apport massif de la recherche et de l’innova- tion. Pour dénouer l’impasse, il importe donc de prendre appui sur la production des connaissances et de mettre au point et d’adopter des tech- nologies appropriées aÌ€ nos choix col- lectifs. Dans cette perspective, le développement durable passe obliga- toirement par la recherche et l’innova- tion. Cette assertion a reçu un appui de taille en 2003, tout juste un an apré€s le Sommet mondial de Johannesburg sur le développement durable : les pays membres du G8 adoptent alors un plan d’action, Science et technologie au service du développement durable ; ils y reconnaissent notamment « la néces- sité de soutenir le développement de technologies plus propres, plus durables et plus efficaces ».
Les priorités accordées dans nos sociétés au couple innovation et développement durable doivent non seulement é‚tre renforcées, mais se conjuguer de manié€re plus har- monieuse, proactive et systématique. On touche laÌ€ une importante question de gouvernance qui devra, selon nous, trouver au moins une partie de ses réponses dans les politiques gouvernementales.
AÌ€ Johannesburg, le gouvernement du Québec avait annoncé son intention de se doter d’une stratégie en matié€re de développement durable, conformément aux orientations prises par les Nations unies. En novembre dernier, le ministre de l’Environ- nement, Thomas Mulcair, a proposé un Plan de développement durable pour le Québec, assorti d’un avant-projet de loi qu’il souhaite faire adopter aÌ€ l’automne 2005.
Le projet de cadre d’intervention proposé par le ministre confirme la volonté politique et le leadership de l’EÌtat en ce domaine. Il engage le gouvernement aÌ€ adopter rapidement une stratégie et instaure un cadre formel de réalisation au sein de toute l’administration publique, sous la responsabilité du ministre. Au niveau des moyens, la stratégie retient l’idée de créer un poste de commissaire au développement durable (lequel relé€vera du Vérificateur général), la création d’un fonds vert destiné aÌ€ appuyer les mesures favorisant le développement durable et la consultation de la population. Ces exi- gences sont un préalable aÌ€ des interven- tions plus ciblées en faveur de la recherche, du développement et de l’in- novation (R-D-I).
Cependant, le plan de développe- ment durable québécois reste tré€s laconique sur la contribution des sciences, des technologies et de l’inno- vation aÌ€ l’atteinte des objectifs de développement durable, et sur l’impor- tance qu’il convient d’accorder au ren- forcement de leur apport. Or, il importe au contraire d’accorder une place cen- trale aÌ€ la science et aÌ€ l’innovation. Car une politique privilégiant des axes d’in- tervention et des mesures favorables aÌ€ l’innovation aurait un impact direct et significatif sur la croissance économique et sur le bien-é‚tre. AÌ€ une époque ouÌ€ les gouvernements cherchent activement aÌ€ stimuler l’innovation, le constat n’est pas banal : une politique de développe- ment durable volontariste stimulera l’in- novation qui, aÌ€ son tour, rendra possible l’atteinte des cibles fixées en matié€re de développement durable, créant ainsi un cercle vertueux.
On n’insistera jamais assez sur ce point : le développement durable ne fait pas que fournir des occasions d’affaires. En éclairant les processus naturels, les disciplines scientifiques fournissent les balises toujours plus précises d’une ges- tion rationnelle des ressources et, par- tant, d’un développement économique nettement plus respectueux de l’envi- ronnement. La production des connais- sances permet d’alimenter en continu l’amélioration des procédés pour les ren- dre plus « propres » et efficaces, mais aussi le développement de voies alterna- tives qui devront, aÌ€ terme, offrir le mé‚me niveau de performance économique que les voies classiques, voire un niveau supérieur. Il s’agit laÌ€ d’un investissement dont on ne saurait exagérer le caracté€re stratégique dans le contexte actuel.
Les énergies nouvelles ont valeur d’exemple aÌ€ cet égard, tant par leur niveau de développement que par l’im- portance qu’elles revé‚tent dans l’atteinte des objectifs les plus fondamentaux en matié€re d’environnement, et ce, du niveau supranational jusqu’aÌ€ celui de la municipalité et du citoyen lui-mé‚me.
Mé‚me si le Québec n’est plus aÌ€ l’avant-garde des provinces cana- diennes comme il l’était aÌ€ la fin des années 1980, dans bien des secteurs la volonté de s’engager dans la voie de l’in- novation durable est manifeste. Citons aÌ€ ce propos quelques cas d’entreprises exemplaires, reconnus dans le cadre du concours Les Phénix de l’environnement.
Quant elle sera généralisée, la séquestration du carbone aÌ€ la source et aÌ€ grande échelle représentera un gain environnemental énorme. La firme de Québec CO2-Solutions propose un pro- totype de bioréacteur catalytique extré‚mement prometteur. Au cours d’un essai de deux mois aÌ€ l’incinéra- teur de Québec aÌ€ l’hiver 2005, son appareillage a réussi, comme prévu, aÌ€ transformer en bicarbonate de calcaire une partie des gaz rejetés.
Une autre entreprise québécoise, Nova Pb, s’est donnée pour mission de recycler des brasques usées provenant des alumineries, une matié€re résiduelle con- sidérée comme dangereuse. L’entreprise Teckn-O-Laser, quant aÌ€ elle, récupé€re les cartouches d’encre utilisées dans les imprimantes pour les remplir aÌ€ nouveau et les revendre. Une entreprise située dans le TechnopoÌ‚le Angus (un modé€le de revitalisation d’un site industriel abandonné) recycle des ordinateurs usagés tout en employant des jeunes ayant rencontré des difficultés d’intégration au marché du travail. TOHU, Cité des arts du cirque est également la lauréate d’un Phénix 2005 soulignant la construction de nouvelles installations vertes.
Si les initiatives des gou- vernements québécois et fédéral sont bien connues, notamment dans le champ de l’efficacité énergétique, celles émergeant au niveau municipal le sont nettement moins. On assiste pourtant aÌ€ un mouve- ment particulié€rement promet- teur, mis en évidence en avril 2005 graÌ‚ce au Mérite de l’ovation municipale, un concours organisé par l’Union des municipalités du Québec pour reconnaiÌ‚tre les innovations et favoriser leur transfert dans tous les champs de juridiction municipale. Environ la moitié des projets lauréats appartenaient au domaine du développement durable.
Ainsi, Rivié€re-du-Loup, l’une des neuf villes canadiennes de taille com- parable aÌ€ regrouper le plus grand nom- bre de PME par habitant, a été la premié€re ville québécoise aÌ€ obtenir l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’un projet de loi privé lui permettant d’établir un programme de crédit de taxes pour les entreprises « aÌ€ forte pro- portion environnementale » qui s’im- planteraient dans son parc industriel.
Depuis 1996, la ville de Saint-JéroÌ‚me s’est dotée d’un parc de véhicules élec- triques et hybrides unique aÌ€ l’échelle canadienne. Pour y parvenir, elle a pu compter sur un accord de partenariat avec la ville française de La Rochelle. Elle a également créé le premier Centre d’ex- périmentation des véhicules électriques du Québec (CEVEQ).
Depuis 2000, Drummondville a investi dans la télégestion de ses prin- cipaux édifices, de façon aÌ€ économiser 912 000 m3 de gaz naturel, de quoi chauffer 425 résidences pendant un an et « priver » l’atmosphé€re de 1 746 tonnes de gaz aÌ€ effet de serre.
La bibliothé€que de la ville de ChaÌ‚teauguay est un exemple éloquent de baÌ‚timent vert : toit végétal, systé€me de thermopompes sur réseau géother- mique, unité de récupération de chaleur avec roue thermique, vitrage et enveloppe performants, basse densité d’éclairage. Ces choix ingénieux don- nent un baÌ‚timent 42,7 p. 100 plus effi- cace qu’un baÌ‚timent conçu selon les codes standards.
De tels exemples, parmi d’autres, nous ramé€nent aÌ€ l’importance de la recherche, de mé‚me qu’aÌ€ la nécessité d’un dispositif efficace de liaison entre développement durable et innovation.
Au cours des dernié€res années, plusieurs initiatives s’inscrivant dans la philosophie du développement durable ont été prises : mise en place du Fonds d’investissement en développement durable (FIDD), lancement d’une action con- certée des trois fonds subven- tionnaires pour le soutien aÌ€ la promotion et aÌ€ la consolidation de la recherche sur l’environ- nement rural, création de chaires de recherche aÌ€ l’Univer- sité Laval et aÌ€ l’Université du Québec aÌ€ Montréal, ouverture d’un centre de formation et d’un observatoire du développement durable aÌ€ l’Université de Sherbrooke.
Les universités sont tré€s présentes dans ce mouvement. On recense en effet pas moins de 80 centres, instituts, chaires et réseaux dans seulement trois universités québécoises (uni- versités Laval et de Montréal, UQAM) œuvrant dans les champs des énergies nouvelles, des ressources naturelles et du développement durable. Un consortium comme Ouranos, créé aÌ€ l’instigation de Valorisation- Recherche Québec, est déjaÌ€ reconnu aÌ€ l’échelle internationale dans le domaine de l’analyse et de l’adapta- tion aux changements climatiques.
Nous sommes encore loin toutefois d’avoir exploité le plein potentiel offert par la conjugaison judicieuse des dimensions économique et environ- nementale du développement durable. Le niveau des investissements indus- triels en R-D, par exemple, demeure tré€s bas. Pour y remédier, il existe de nom- breuses pistes d’action qui constituent autant d’éléments d’une stratégie gou- vernementale en matié€re de développe- ment durable : programme de soutien financier aÌ€ la recherche-développement et aÌ€ l’innovation dans l’entreprise, inté- gration plus forte du développement durable dans la planification stratégique des pourvoyeurs de fonds, soutien aÌ€ des études sur les conditions favorables aÌ€ l’innovation en ce domaine, diffusion d’information, repérage de projets, bilan des besoins de main-d’œuvre, etc.
Mais la conjoncture actuelle appelle de nouvelles initiatives et nécessite la coordination des efforts. Elle semble d’ailleurs particulié€rement propice : en plus de son plan de développement durable, le gouvernement québécois prépare une nouvelle stratégie en matié€re d’énergie, de mé‚me que la refonte de sa politique de la science et de l’innovation.
Le Conseil de la science et de la technologie a lancé il y a deux ans le projet Perspective STS (pour Science, Technologie et Société), une vaste opération de type prospectif qui vise aÌ€ rapprocher la science et la technologie, d’une part, et la société, d’autre part, graÌ‚ce aÌ€ une approche de type demand pull. Trois objectifs sont poursuivis : permettre aÌ€ la population de formuler ses besoins en nouveaux savoirs et nouvelles technologies, exprimés sous la forme de défis socioéconomiques majeurs pour le Québec d’ici vingt ans, avec le concours de la communauté scientifique ; mobiliser chercheurs et milieux récepteurs en vue de con- tribuer aÌ€ relever certains des défis en question ; sensibiliser tous les secteurs de la société québécoise aÌ€ l’importance de la science et de la technologie pour comprendre et résoudre les problé€mes socioéconomiques.
Afin d’atteindre ces objectifs, le projet a débuté par une consultation aupré€s de six groupes de discussion régionaux, suivie d’un sondage (1 625 répondants), pour dégager les princi- pales préoccupations des Québécois face aÌ€ l’avenir. Par la suite, une centaine de personnalités issues d’un large éventail d’horizons et de milieux ont été invitées aÌ€ établir une liste d’une qua- rantaine de défis socioéconomiques, en s’inspirant des résultats du sondage antérieur. Les 40 défis ont par la suite été classés par 1 300 chercheurs (de toutes les disciplines et de tous les secteurs d’emploi, via une consultation électronique), en fonction de la contri- bution possible de la science et de la technologie, soit pour mieux compren- dre le problé€me, soit pour suggérer des éléments de solution.
Sept défis ont ainsi été retenus en fin de parcours. Si tous peuvent é‚tre reliés au développement durable, deux y font formellement référence. Le premier se lit comme suit : « Exploiter plus efficacement les ressources naturelles, ainsi que les matié€res résiduelles, selon une approche de développement durable, et faire du Québec un chef de file mondial dans ce domaine.» Et le second : « Réduire notre dépendance aÌ€ l’égard des énergies fossiles et faire du Québec un leader dans le domaine de l’efficacité énergétique, de l’énergie renouvelable, du transport en commun et des nouvelles tech- nologies de l’environnement. » Les cinq autres défis portent sur les habi- tudes de vie en vue d’une approche préventive aÌ€ la santé ; l’efficacité du systé€me de santé ; une formation de qualité pour le Québec de demain ; la sélection de créneaux d’excellence pour le développement économique du Québec ; et la lutte aÌ€ la pauvreté.
Au cours des derniers mois, sept groupes d’experts ont respectivement eu aÌ€ scruter un défi particulier afin d’il- lustrer les grandes contributions possi- bles de la science et de la technologie qui s’y rapportent, en faisant ressortir la nature interdisciplinaire des chantiers en question. Des exercices de planifica- tion stratégique sur quelques-uns de ces défis permettront maintenant de déter- miner comment on peut structurer une partie de l’effort de recherche afin d’op- timiser l’apport de la R-D-I.
Les experts consultés ont affirmé l’importance du développement des connaissances sur les ressources naturelles, les matié€res résiduelles et les changements climatiques, de mé‚me que sur la mise au point de procédés et de produits innovants. Ils ont égale- ment insisté sur la priorité que con- stitue la révision des outils de gestion des ressources. AÌ€ cet égard, l’analyse du cycle de vie (ACV), par exemple, revé‚t une tré€s grande importance aux yeux des chercheurs. Cette technique bien établie permet d’évaluer objectivement l’impact environnemental et socio- économique de toutes nos activités, y compris l’emploi de technologies ou de sources d’énergie alternatives.
AÌ€ propos du changement clima- tique en cours, dont on sait qu’il est en partie d’origine anthropique, les chercheurs ont évoqué la nécessité d’une optimisation des stratégies d’adaptation. C’est bien de cela qu’il s’agit, en effet. Selon la théorie des systé€mes adaptatifs complexes, les systé€mes vivants s’adaptent conti- nuellement aÌ€ leur environnement en réduisant les écarts entre ce qu’ils doivent savoir pour bien performer et ce qu’ils savent déjaÌ€.
Ces consultations nous invitent aÌ€ rejeter cette idée voulant que le développement durable constitue un frein aÌ€ la prospérité et au bien-é‚tre. Certes, des ajustements s’imposeront, et pourront é‚tre douloureux aÌ€ l’échelle microéconomique et microsociale. Mais la construction d’une société du savoir, aÌ€ laquelle le Québec aspire au mé‚me titre que les régions et pays aux- quels il se compare, ne signifie pas qu’il faille renoncer au développement durable ”” il convient plutoÌ‚t de mettre aÌ€ son service les talents et les compé- tences des citoyens.
L’essentiel du propos est tiré de deux rapports du Conseil de la science et de la technologie : Innovation et développement durable (2001) et Consultation sur le projet du Plan de développement durable : Mémoire présenté au ministre de l’Environnement (2005).