La France est maintenant engagée au Mali. Elle était nécessaire. Le terrorisme allait submerger ce pays ami. Ce terrorisme qui menace toute l’Afrique de l’Ouest, mais également le monde entier. La prise d’otages en Algérie en est une illustration tragique.
Notre intervention au Mali est légitime. Elle répond d’abord à la demande du président de ce pays. Elle s’appuie sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, et donc la France agit conformément au droit international. La France n’est pas seule. D’abord, parce qu’elle est appuyée par les pays européens qui nous apportent de l’aide sous toutes ses formes. Ensuite, parce que nous travaillons avec les pays africains qui, eux-mé‚mes, vont former l’essentiel de la force internationale dont la mission sera de permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale.
Je sais bien qu’ici comme ailleurs, vous comprenez l’enjeu. Il n’est pas pour nous de conquérir un territoire, de vouloir accroître notre influence ou de chercher je ne sais quel intérêt commercial ou économique. Ce temps-là est fini. En revanche, notre pays, parce que c’est la France, doit venir en aide à un pays ami. Ce pays ami est l’un des plus pauvres du monde et il est victime depuis trop de mois, pour ne pas dire d’années, de ce terrorisme qui prend maintenant des formes de plus en plus redoutables. Alors je sais que je peux compter sur le soutien de l’ensemble de mes compatriotes pour prendre, autant qu’il sera nécessaire de le faire, les décisions qui engagent notre pays.
Plusieurs fois on me pose la question : « Combien de temps cela va-t-il durer? » Je réponds, parce que c’est la seule vérité que je connaisse, « le temps nécessaire ». Le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie-là de l’Afrique.