Plus de 27 000 rĂ©fugiĂ©s ont dĂ©barquĂ© au Canada depuis novembre dans la foulĂ©e d’un des plus importants projets sociaux et collectifs de notre temps. Nous avons suivi Ă  la tĂ©lĂ©vision leur arrivĂ©e dans nos aĂ©roports et l’accueil que leur ont rĂ©servĂ© le chef de l’État en personne, le gouverneur gĂ©nĂ©ral, plusieurs ministres et certains maires de grandes villes. D’amusantes vidĂ©os de Syriens pratiquant la luge ou visitant un Tim Horton ont envahi le Web. Des groupes d’amis et de voisins se sont concertĂ©s pour rĂ©unir des fonds et aider des familles Ă  s’établir aprĂšs des annĂ©es d’exil et d’angoisse.

Mais la rĂ©alitĂ© des rĂ©fugiĂ©s, tout comme celle des collectivitĂ©s qui les accueillent, est plus complexe et parfois moins souriante qu’il n’y paraĂźt. Souvent, leurs enfants n’ont encore jamais frĂ©quentĂ© l’école, ils ne parlent ni le français ni l’anglais, certains ont de graves ennuis de santĂ© physique et parfois mentale, et leur perception des rĂŽles masculins et fĂ©minins diffĂšre sensiblement de la nĂŽtre. Entre-temps, la pression s’intensifie sur les ressources limitĂ©es des institutions publiques et organisations non gouvernementales qui les prennent en charge.

C’est pourquoi Options politiques examinera les dĂ©fis suscitĂ©s par l’intĂ©gration des rĂ©fugiĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© canadienne et les Ă©lĂ©ments que nos dĂ©cideurs doivent prendre en compte en matiĂšre de programmes et de financement.

Photo : The Canadian Press/Nathan Denette

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