Le défi le plus aigu du Canada présentement, en matié€re d’affaires publiques, consiste aÌ€ réparer les instruments servant aÌ€ définir nos politiques et aÌ€ les mettre en œuvre. AÌ€ l’heure actuelle, ces instruments reposent sur une volonté populaire affaiblie par le manque de confiance envers la classe politique et par une indif- férence désabusée pour la vie politique elle-mé‚me. On ne rétablira cette volonté qu’en améliorant la représentativité et le roÌ‚le du Parlement et en circonscrivant les prérogatives du pouvoir ministériel. Dans une fédération aussi diversifiée que la noÌ‚tre, l’expression optimale de cette volonté popu- laire nécessitera de réinventer les moyens d’une réelle col- laboration entre Ottawa et les provinces et, partant, d’une gouvernance efficace. VoilaÌ€ sans doute le premier défi que le Canada devra relever, un pays ouÌ€ la diversité régionale est source de tensions, des tensions encore aggravées par l’ac- célération des changements économiques et sociaux.

Il sera plus aisé de relever ce défi si Ottawa renonce aÌ€ bon nombre de dépenses et interventions qu’il effectue pour répondre aux pressions politiques et commerciales. C’est en se concentrant sur les grands enjeux nationaux qu’Ottawa jouera pleinement son roÌ‚le dans la fédération. Ces enjeux demandent l’utilisation de tout le pouvoir de dépenser dont il peut se prévaloir pour financer des pro- grammes qui bénéficieront directement les Canadiens aÌ€ tra- vers le pays.

Les priorités se définissent d’abord par les avantages qu’elles procurent aux citoyens. En voici trois auxquelles je crois que le Canada devrait s’attaquer aÌ€ moyen terme : créer une charte de la jeunesse (il s’agit ici d’investir dans le capital humain et d’éliminer la pauvreté des enfants par souci de jus- tice sociale, mais aussi de doter notre politique d’immigration d’une finalité économique et d’une légitimité morale) ; créer des « emplois intelligents » pour les adulte, ce qui donnerait un visage humain aÌ€ l’amélioration de la productivité ; viser une société fondée sur une égalité des chances accrue et une répartition plus équitables des bénéfices, ce qui touche des segments majeurs de notre politique sociale.

L’importance d’investir dans le capital humain est aujour- d’hui bien comprise. Plus que jamais, la prospérité d’une économie avancée repose sur les compétences de ses citoyens. Mais la solution couramment préconisée, soit la promotion de l’éducation postsecondaire, ne répond pas aux premiers besoins aÌ€ combler. Car le plus important gaspillage de ressources humaines trouve sa source dans les carences physiques ou mentales observées dé€s l’enfance.

La santé est un bien essentiel, mais nous sommes si préoccupés de celui de la guérison que nous faisons peu cas de la prévention, un but pourtant supérieur quand il s’agit de la santé du plus grand nombre. Si la justice sociale impose de soigner les gens de tout aÌ‚ge, c’est en entourant les enfants de soins qu’on prépare le mieux-é‚tre durable d’une population. S’il faut choisir, on privilégiera donc un programme complet de services de santé préventifs pour l’enfance et l’adolescence plutoÌ‚t que la réduction des temps d’attente pour les plus vieux et leur santé déclinante.

Les causes évitables d’une santé fragile touchent plus durement l’enfance démunie. Et l’actuelle prestation pour enfants est loin de couvrir de manié€re convenable tous les couÌ‚ts inhérents aux soins des enfants. Mais il ne suffirait pas de l’augmenter pour combler les carences des enfants défa- vorisés. Pour cela, il faudrait un supplément de revenu familial, en remplaçant le crédit d’impoÌ‚t personnel par un crédit remboursable. Idéalement, ce crédit plus substantiel viendrait qu’aÌ€ éliminer, au moins en partie, la nécessité de l’aide sociale provinciale, qui a longtemps été un pro- gramme aÌ€ frais partagés par l’entremise du Régime d’assis- tance publique du Canada.

Ce supplément de revenu familial, combiné aÌ€ des services de santé complets, lesquels engloberaient des suppléments alimentaires ainsi que des installations récréatives et sportives, est un préalable aÌ€ tout investissement fructueux dans la jeunesse. Suivent les soins nécessaires au renforcement des stimuli sociaux favorisant le développement émotion- nel et cognitif aÌ€ l’aÌ‚ge préscolaire. Car nous ne pourrons parler sérieusement d’investir dans le capital humain tant qu’un service de garde et d’apprentis- sage ne sera pas pleinement accessible. Et le roÌ‚le du gouvernement fédéral con- siste ici aÌ€ financer la demande en rem- boursant les frais engagés par les citoyens pour des services fournis par des agences de compétence provinciale.

L’enjeu serait tout aussi important si les Canadiens se reproduisaient au mé‚me rythme qu’auparavant. Mais avec un taux de fécondité aÌ€ peine supérieur aux deux tiers du seuil de renouvellement des générations, les jeunes deviennent une valeur de plus en plus rare. Nous devrions pouvoir maintenir notre population en conti- nuant d’accueillir des immigrants, mais cela ne saurait modifier les don- nées économiques du vieillissement de la société. Les immigrants et les réfugiés que nous sélectionnons ont en moyenne le mé‚me aÌ‚ge que celui des Canadiens. Ils viennent donc gonfler les rangs de nos concitoyens dont les loisirs et les soins de santé seront bien- toÌ‚t aÌ€ la charge d’une population active moins nombreuse.

Notre politique d’admission repose sur une vision aÌ€ court terme des intéré‚ts canadiens. Elle est surtout moralement irresponsable. Nous privilégions les can- didats dont les compétences constituent un capital humain dans lequel ont investi des pays pauvres aux mai- gres ressources. Puis nous négligeons de mettre aÌ€ profit ces compétences.

Le déclin de notre taux de fécon- dité amorcé aÌ€ la fin des années 1960 est aujourd’hui bien établi, de sorte que nous devrions privilégier parmi les candidats aÌ€ l’immigration les victimes les plus durement frappées par les con- flits et les catastrophes que sont les nourrissons orphelins. C’est ainsi que nous servirons le mieux nos intéré‚ts et ceux du monde. Apré€s avoir investi dans leur santé et leur éducation, nous serons largement payés en retour par la contribution de ces travailleurs cana- diens élevés au pays et sans qui notre économie résisterait difficilement au fardeau constitué par un nombre dis- proportionné de personnes aÌ‚gées.

Les optimistes préconisent de reporter l’aÌ‚ge de la retraite. Certains travailleurs aÌ‚gés voudront sans doute prolonger leur vie active, mais pas les travailleurs manuels aux taÌ‚ches rou- tinié€res, ni les cols blancs des grandes entreprises, ni les couples qui travail- lent fiévreusement en vue de s’offrir de nombreuses années de loisirs. Sans doute s’adonneront-ils aÌ€ des activités de bénévolat profitables aÌ€ leurs collec- tivités respectives, mais l’économie de marché ne risque gué€re de profiter de ces retraites différées. C’est de jeunes immigrants dont nous avons besoin, aussi suÌ‚rement qu’il nous faut amélior- er notre productivité.

Il faudra temps et réflexion pour modifier en ce sens notre politique d’im- migration, mais nous pouvons déjaÌ€ créer les moyens d’accueillir des jeunes en nombre croissant. Parallé€lement, nous pouvons axer nos crité€res de sélection sur la jeunesse des candidats en aÌ‚ge de tra- vailler, et envisager d’intégrer aÌ€ notre aide extérieure l’indemnisation des pays sources ayant éduqué nos nouveaux arrivants. Récemment, nous avons été contraints de reconnaiÌ‚tre que rien ne peut garantir l’absence de tensions dans des sociétés de plus en plus diversifiées. Mais nous en réduirons d’autant mieux les risques que nous accueillerons au plus jeune aÌ‚ge les immigrants dont nous avons tant besoin.

J’ai accordé beaucoup d’importance aÌ€ cette ques- tion de rajeunir notre immi- gration car c’est un enjeu dont on parle trop peu, mais il va sans dire qu’on ne pourra lui donner sa juste place qu’en investissant simultanément et massive- ment dans la jeunesse née au pays, un investissement qui devra pleinement reconnaiÌ‚tre notre respon- sabilité envers les peuples autochtones du Canada.

D’un point de vue économique, investir dans la jeunesse rapporte surtout aÌ€ long terme. On sait qu’il s’en- suit éventuellement une amélioration de la productivité. Mais aussi impor- tante qu’elle soit, la productivité reste un objectif politique imprécis. On peut l’améliorer au détriment de l’environ- nement ou en multipliant le nombre des sans-travail et des démunis. Pour autant que la productivité permette de mesurer le mieux-é‚tre d’une société, c’est donc le PIB par habitant qui doit servir de référence et non le PIB par heure de travail rémunérée. Et ce que nous produisons compte également.

Cela ne diminue en rien la néces- sité de travailler plus intelligemment et de produire plus efficacement nos biens et services, surtout ceux pour lesquels il existe un marché international. Un tel objectif ne va pas sans un certain accroissement des dépenses publiques. Le Canada accuse un retard en matié€re de recherche parce que beaucoup de ses grandes entreprises sont des filiales mais aussi parce que les plus petites manquent de marchés. Or les allége- ments fiscaux sont ici de faible utilité. On ne pourra combler l’insuffisance de la recherche dans le secteur privé qu’aÌ€ la faveur d’importants programmes gou- vernementaux. Pareillement, notre effi- cacité économique ne s’accroiÌ‚tra qu’au prix de dépenses considérables dans des infrastructures dont certaines seulement pour- ront générer des revenus.

Mais on ne pourra produire plus intelligemment sans renforcer la compétitivité de nos entreprises. Désué€te, notre Loi sur la concurrence n’arrive plus aÌ€ défendre l’intéré‚t public contre le déluge des fusions et acquisitions qui restreignent la concurrence au nom de la valeur boursié€re des oligopoles. Tel qu’il est conçu, notre systé€me fiscal et financier favorise clairement les grandes entreprises déjaÌ€ établies au détriment des plus petites et des plus audacieuses. Le discours sur la croissance de la productivité comme étant une priorité politique sonnera creux tant et aussi longtemps que nous ne l’appuierons pas sur des réformes fis- cales et financié€re indispensables aÌ€ la croissance des entreprises canadiennes.

Par ailleurs, nous imposons trop les revenus des particuliers. Et nous décourageons l’effort des personnes aÌ€ revenu modestes. Aux niveaux supérieurs ”” s’il n’y a pas évasion ou fraude fiscale ””, nous affaiblissons l’esprit d’entreprise.

Il en va autrement du revenu des sociétés. Quand la totalité de ces revenus est imposé, on tend aÌ€ en utili- ser une trop grande partie de façon improductive, ce qui en laisse trop peu pour les nouveaux investissements. Rien ne justifie que les fiducies de revenus aient récemment offert une telle aubaine aux colporteurs de nou- velles émissions, de mé‚me qu’aÌ€ cer- tains actionnaires et spéculateurs.

AÌ€ notre avis, il est inutile d’impo- ser les revenus de société versés aÌ€ des actionnaires payant au Canada l’impoÌ‚t des particuliers. Une retenue fiscale au taux maximal de l’impoÌ‚t des parti- culiers conviendrait aux dividendes versés aÌ€ d’autres entreprises et aux par- ticuliers non canadiens. Et l’impoÌ‚t des sociétés restant ne devrait s’appliquer, toujours au taux maximal, qu’aux revenus conservés par les sociétés. Un régime fiscal modifié en ce sens dynamiserait aÌ€ coup suÌ‚r l’esprit d’en- treprise et notre efficacité.

D’autres moyens encore permet- traient de financer l’esprit d’entreprise. Les partenariats public-privé, par exem- ple, peuvent se faire dans les deux sens. Si les entreprises privées peuvent con- tribuer aux services publics, le secteur public peut de son coÌ‚té contribuer au capital de risque nécessaire au démarrage et au développement d’entreprises cana- diennes. Et l’on ne parle pas ici de sub- sides : aucune subvention ni rémission d’impoÌ‚t, aucun pré‚t économique ou indéfini. Mais des placements en actions, des souscriptions gouvernementales d’actions ordinaires pour le droit aux dividendes mais sans droit de vote. Ainsi le gouvernement pourrait contribuer aÌ€ des investissements créatifs sans inter- férer dans la gestion des entreprises.

Ces différentes incitations et autres outils de gestion seraient plus que bienvenus, mais nos gains de pro- ductivité aÌ€ long terme dépendent tout de mé‚me au premier chef des investissements destinés aÌ€ des enfants de plus en plus rares. Et le PIB réel par habitant ne s’en trouvera bonifié qu’aÌ€ condition de maintenir l’activité économique aÌ€ un niveau qui permettra la pleine expression de ces jeunes talents hautement éduqués.

Personne ne s’oppose aÌ€ l’égalité des chances et aÌ€ l’équité dans la distri- bution des bénéfices. Mais pour en faire progresser l’application, il faut jumeler aÌ€ la volonté politique l’élaboration de politiques conséquentes. Quand fut mieux reconnue la valeur de l’éduca- tion postsecondaire, le gouvernement a réagi par automatisme en octroyant aux universités des fonds supplémen- taires. Ces subvention étaient et demeurent inadaptées. Car la plupart des enfants de foyers riches vont aÌ€ l’université et en bénéficient alors que les des enfants de foyers pauvres tout aussi qualifiés n’y ont pas accé€s.

L’éducation postsecondaire est non seulement capitale pour l’économie, c’est aussi une qualification profession- nelle et un avantage matériel pour qui en a bénéficié. C’est pourquoi aucune rai- son ne justifie de la subventionner. Une politique juste et équitable consisterait aÌ€ offrir aÌ€ tout étudiant qualifié des avances couvrant ses droits de scolarité. Chaque avance porterait intéré‚t aÌ€ un taux légé€re- ment supérieur au taux préférentiel. Capital et intéré‚ts seraient récupérés par une surtaxe progressive sur la part des futurs revenus supérieure aÌ€ un certain niveau, le salaire moyen d’un poste aÌ€ temps plein par exemple. Et des disposi- tions prises avec les autorités fiscales des pays étrangers simplifieraient le recou- vrement de la surtaxe des anciens étu- diants travaillant hors du Canada.

Une fois les étudiants installés dans leur vie professionnelle, cette poli- tique d’avances récupérées par voie de surtaxe s’appliquerait aussi aÌ€ la forma- tion permanente et au perfection- nement, qui revé‚t tant d’importance pour notre productivité. Les seuls couÌ‚ts pour le trésor public émaneraient de la perte de revenu de ceux qui, une fois éduqués et formés, ne peuvent tra- vailler pour cause de maladie, d’acci- dent ou autres impondérables. Ce qui fait de ce programme une quasi- exception parmi les autres qualifiés de « sociaux », puisqu’il se financerait non pas aÌ€ mé‚me les recettes publiques mais via un fonds renouvelable financé par l’emprunt permanent.

D’autres mesures d’égalité des chances, notamment en faveur des enfants, ponctionneront toutefois lour- dement les finances publiques. Pour promouvoir l’emploi et l’esprit d’entre- prise, il faut néanmoins réduire l’impoÌ‚t sur les revenus. Mé‚me en compensant partiellement les pertes qui s’ensuiv- ront en mettant fin aux sournoises improvisations qui viennent abaisser l’impoÌ‚t réel sur de nombreux revenus, cette ponction restera considérable.

Les revenus sont la mesure, certes imparfaite, de ce que nous injec- tons dans l’économie. La consomma- tion représente ce que nous en extrayons. Si nous devions tout repren- dre depuis le début en disposant des outils d’information actuels, nous pour- rions tirer l’essentiel des recettes publiques d’un impoÌ‚t progressif sur la consommation plutoÌ‚t que sur le revenu. Un tel renversement est aujour- d’hui inenvisageable, mais il est aÌ€ la fois souhaitable et réaliste d’envisager l’imposition des dépenses majeures. On renforcerait ainsi l’économie en inci- tant aÌ€ l’épargne, et l’on améliorerait sensiblement l’équité des bénéfices.

La fiscalité des entreprises est aÌ€ cet égard particulié€rement significative. La répartition des revenus et de la richesse se polarise de plus en plus sous l’effet de l’explosion de la rémunération des chefs d’entreprise. Aussi la réduction de l’impoÌ‚t des sociétés, nécessaire aÌ€ l’essor d’entreprises intelligentes, pourrait-elle s’accompagner d’une nouvelle taxe compensatrice sur les bénéfices applicable aux rémunéra- tions et avantages accessoires de haut niveau. Les entreprises resteraient libres de rémunérer leurs dirigeants selon la valeur qu’elles leur attribuent, mais cette obligation fiscale freinerait une générosité discutable financée aÌ€ mé‚me l’argent des actionnaires.

Mais le principal moyen d’assurer une répartition équitable du revenu reste celui que proposait il y a 40 ans la Commission royale d’enqué‚te sur la fiscalité (la Commission Carter), aÌ€ savoir l’élargissement de l’assiette fis- cale du revenu des particuliers afin d’y inclure toutes les sources de revenus. Gains en capitaux, héritages, dona- tions et dividendes, soit tout ce qui est aujourd’hui moins imposé ou pas du tout, seraient considérés au mé‚me titre que les rétributions et les salaires.

En élargissant ainsi l’assiette fis- cale, on percevrait l’impoÌ‚t de façon plus équitable et, de surcroiÌ‚t, aÌ€ un taux inférieur. Les recettes publiques sont aujourd’hui entamées par une forte hausse de l’évitement et de la fraude fiscale dont témoigne notamment la multiplication des transferts vers les paradis fiscaux effectués tant par les sociétés que par les particuliers. Or, cette érosion du régime fiscal est non seulement cumulative mais elle est facilitée par les alchimistes modernes qui savent convertir des sommes assu- jetties aÌ€ de lourds impoÌ‚ts en revenus peu ou pas imposés. En éliminant une telle distinction, surtout si on met en œuvre l’impoÌ‚t progressif sur la con- sommation, on assurerait aux Canadiens de payer un impoÌ‚t équitable. Puis, on compléterait le tout par une réforme légale prévoyant que tous les citoyens canadiens paient des impoÌ‚ts au Canada (sous réserve d’une remise pour l’impoÌ‚t étranger), quel que soit leur lieu de résidence.

Bon nombre des propositions fis- cales ci-dessus seraient évidemment dénoncées par les dirigeants d’entreprise et les courtiers en devises. Pourtant, elles favoriseraient grandement la croissance des entreprises et le travail intelligent. Les créateurs d’entreprises prospé€res conti- nueraient d’amasser des fortunes, et leurs enfants conserveraient tous les avantages du patrimoine familial. Seuls seraient touchés les biens de leur futur héritage pour cause d’impoÌ‚t sur les successions et les donations. Et si, une fois fortune faite, quelques familles renoncent aÌ€ la citoyen- neté canadienne, vendent leurs biens et transportent leurs pénates aÌ€ l’étranger, cela n’empé‚cherait pas le Canada d’é‚tre plus juste et plus productif.

Notre vie politique continuera de se transformer dans la foulée des élections de 2006. Des propositions aujourd’hui irréalisables pourraient ainsi se concrétiser aÌ€ moyen terme. Le développement de la jeunesse, le tra- vail intelligent, l’égalité accrue des chances et l’équité des résultats feront inévitablement partie de nos prochains objectifs. Tout comme le renforcement d’une collaboration internationale dont dépendent notre prospérité et notre rang dans le monde sans frontié€re du XXIe sié€cle. 

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