Dans l’article leur article du 1er octobre dernier, Olivier Jacques et Alain Noël avancent que « le taux de pauvreté correspond à la proportion de personnes dont le revenu après impôt est inférieur à la moitié du revenu médian ». J’attire votre attention sur le fait que la pauvreté réelle ne dépend pas seulement du revenu. Elle dépend aussi de la qualité des logements, des loyers et des autres dépenses liées au logement. Un ménage est pauvre s’il n’arrive pas à se nourrir convenablement après avoir assumé les autres dépenses, principalement celles liées au logement. Ou si le seul logement que ce ménage peut se payer est exigu ou insalubre.
D’où l’importance des politiques de logement, notamment celles qui permettent de produire un nombre important de logements hors du marché privé. Comme des HLM ou des coopératives d’habitation ou d’autres bâtiments appartenant à des sociétés à but non lucratif.
Les politiques de Vienne en Autriche me paraissent probantes à cet égard. Elles sont décrites dans un récent article paru dans La Presse.
Le marché privé tend à récupérer les augmentations de revenus des pauvres et d’une partie importante de la classe moyenne. Les politiques de logement, comme celles de Vienne, sont un outil incontournable de lutte à la pauvreté et de réduction des inégalités.