Incertitude, tourmente, bouleversement, rupture : ces mots servent souvent aux politologues Ă dĂ©crire la situation Ă©conomique et sociale de cette deuxiĂšme dĂ©cennie du 21e siĂšcle. Chrystia Freeland, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, a ainsi dĂ©clarĂ© que les relations internationales traversent une « pĂ©riode dâincertitude » jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. ArrĂȘtons-nous simplement Ă quelques manchettes des premiers jours de ce mois dâoctobre : la Catalogne vote pour son indĂ©pendance, le Parti populaire anti-immigration remporte les Ă©lections autrichiennes et pourrait sâassocier Ă lâextrĂȘme droite, la renĂ©gociation de lâALENA se heurte Ă de sĂ©rieuses difficultĂ©s.
Entre-temps, « les trois premiĂšres forces de la planĂšte â technologie, mondialisation et changement climatique â accĂ©lĂšrent simultanĂ©ment leur progression », observe lâauteur et chroniqueur du New York Times Thomas Friedman dans son plus rĂ©cent livre Merci dâĂȘtre en retard. Et les travailleurs canadiens sâinquiĂštent des vastes suppressions dâemplois que risquent de provoquer lâautomatisation et la robotisation.
Comment nos dĂ©cideurs peuvent-ils planifier lâavenir dans un contexte aussi instable ? Des experts internationaux se sont plongĂ©s dans lâ« Úre de la disruption » qui est la nĂŽtre lors de la confĂ©rence « Inclusive Economy, Inclusive Society: Canadian Social Policy in an Age of Disruption », tenue cet Ă©tĂ© par le International Institute on Social Policy de lâUniversitĂ© Queenâs. Ils y ont examinĂ© cette question clĂ©Â : comment rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales au moyen de politiques inclusives qui protĂ©geraient le Canada dâun horizon trop incertain, notamment du repli culturel qui alimente les mouvements populistes de lâEurope et des Ătats-Unis ?
Ce dossier dâOptions politiques rĂ©unit certaines des analyses prĂ©sentĂ©es Ă cette confĂ©rence.