Dans les institutions publiques, privées et à but non lucratif, les failles de gouvernance ne deviennent souvent apparentes que lorsqu’une crise éclate. Scandales de corruption, méfiance envers les institutions, démissions massives. Sous la surface, les causes profondes de ces événements renvoient à une seule chose : une gouvernance déficiente. Au fond, la gouvernance porte sur la manière dont nous prenons des décisions collectivement : qui est entendu, comment les dissensions sont comprises, et si les institutions peuvent s’adapter à la complexité, voire en tirer profit, plutôt que de la réprimer.

Cette série d’Options politiques, produite en collaboration avec la Pluralism Initiative, de l’Université de Calgary, explore de nouveaux modèles de gouvernance mieux adaptés aux défis institutionnels actuels : polarisation, court-termisme et érosion de la confiance du public. La série soutient qu’une meilleure gouvernance ne consiste pas seulement à dépoussiérer et à repenser les organigrammes ou à accroître la diversité au sein des conseils d’administration. Il s’agit de mettre en place des systèmes capables d’apprendre, d’écouter et d’agir collectivement sans effacer les différences.

À partir des enseignements tirés de la crise de Hockey Canada et des initiatives communautaires menées à l’Université de Calgary, les auteurs montrent comment la responsabilité partagée, les systèmes de savoirs autochtones et un leadership axé sur la facilitation peuvent métamorphoser les institutions en créant des modèles de gouvernance qui encadrent les conflits inhérents et inévitables, au lieu de les laisser détériorer les relations et entraver les performances.

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