Le Canada a la chance de posséder d’abondantes ressources en capital, que ce soit en termes de capital humain (population instruite et bien portante), de capital naturel (foré‚ts, eau douce, faune, écosysté€mes variés), de capital physique (excellente infrastructure publique, pour ce qui est notamment des routes, ports et chemins de fer, de l’épuration des eaux et du traitement des eaux usées, des écoles et des hoÌ‚pitaux) ou de capital social (une société civile et une démocratie stable).

Mais, en ce qui concerne notre capital public, nous n’y avons pas consacrés les investissements nécessaires au cours des dernié€res années, ou ils se sont avérés inefficaces.

Le capital public se compose des éléments du capital humain, naturel, physique et social dont les gouvernements assurent ou soutiennent la prestation en raison de leur carac- té€re de bien collectif. L’état actuel de ce capital public, sur le plan quantitatif et qualitatif, exige maintenant des réin- vestissements importants, faute de quoi le Canada verra compromise sa capacité d’assurer durablement une qualité de vie supérieure aÌ€ l’ensemble de sa population. Tel est donc notre défi principal : maintenir de solides investissements dans le capital public de la nation.

Les gouvernements tendent aÌ€ sous-investir dans le ca- pital public lorsqu’ils sont pressés par la concurrence (intérieure ou extérieure), qu’ils ont trop peu de marge fis- cale ou de pouvoir de taxation (c’est le cas des gouverne- ments municipaux), qu’ils font face aux demandes d’un secteur tré€s en vue (comme celui de la santé) ou qu’ils doivent compenser le ralentissement du cycle économique. Le plus souvent, leur stratégie consiste alors aÌ€ réduire leurs investissements et aÌ€ vivre du capital accumulé en attendant « des jours meilleurs ».

Par ailleurs, mé‚me lorsqu’ils investissent, il arrive que les dépenses publiques s’avé€rent inefficaces, c’est-aÌ€-dire qu’elles ne produisent pas les résultats escomptés, en raison des pressions des groupes d’intéré‚ts, de l’opportunisme poli- tique, de connaissances scientifiques ou techniques lacu- naires, ou d’analyses préalables insuffisantes. Il peut aussi arriver qu’un gouvernement soit incapable ou empé‚ché de mettre une mesure en œuvre aÌ€ cause d’une opinion publique contraire, par suite de querelles fédérales- provinciales, de manœuvres judiciaires ou politiques de par- ties intéressées, ou par manque de leadership.

Les trois enjeux politiques que j’ai retenus, soit l’épuise- ment du capital naturel, les insuffisances du systé€me édu- catif et l’amélioration des relations canado-américaines, illustrent bien la menace qui pé€se sur notre capital public. Étant donné l’importance du capital dans tout ce que nous produisons, ces enjeux sont intimement liés aÌ€ plusieurs autres. L’état de santé de la population et la performance de notre systé€me de santé, par exemple, sont indissociables de la situation des hoÌ‚pitaux, du personnel soignant, des revenus et du niveau d’instruction de la population ainsi que des agents agresseurs environnementaux. De mé‚me, notre productivité dépend des capitaux investis, de la qua- lité de la main-d’œuvre, de l’esprit d’entreprise, du flux des échanges commerciaux et de nos ressources naturelles.

Dans plusieurs régions du pays, la quantité et la qualité de notre capital public ont diminué au point de com- promettre les moyens d’existence des gens et de menacer la productivité du secteur primaire ; cette diminution est telle que nous avons mé‚me peut-é‚tre atteint le stade ouÌ€ nous ne pourrons renverser ce processus de dégradation, mé‚me au prix fort. J’ai interrogé mes collé€gues sur leurs trois priorités poli- tiques. Aucun n’avait songé au capital naturel. Quand j’ai parlé de mon intention d’en faire un enjeu majeur, l’un d’eux m’a répondu : « Effectivement, si l’environnement perd sa capacité de préserver la vie ou de contribuer aÌ€ notre qualité de vie, les autres priorités n’auront gué€re d’importance. »

Les exemples de perte du capital naturel sont nombreux. Qu’on songe au déclin de ressources renouvelables comme la faune et les espé€ces marines sauvages, le saumon et la morue étant parmi les populations les plus touchées (graphique 1). Qu’on songe aussi aux foré‚ts (graphique 2), aÌ€ la perte terres arables due aÌ€ l’érosion, aÌ€ l’irrigation et au bétonnage de sites naturels, ou encore aÌ€ la conversion de sols humides. Des terres agricoles de grande qualité sont ainsi sacrifiées aÌ€ l’étalement urbain (graphique 3) et bon nombre de nos ressources envi- ronnementales sont menacées par la pollution de l’air et des eaux, la réduc- tion de la biodiversité et les change- ments climatiques. Non sans ironie, nos stocks de ressources non renouve- lables ”” minéraux et combustibles fossiles ”” sont en meilleur état en ter- mes de viabilité puisque le marché tient compte de leur valeur de rareté (mais non de couÌ‚ts sociaux comme la pollution).

Les défis en ce domaine sont également nombreux. Il nous manque tout d’abord des données fiables sur la quantité de capital naturel dont nous disposons, aÌ€ plus forte raison sur celui que nous perdons. Statistique Canada et d’autres agences des trois ordres de gouvernement, sans compter plusieurs ONG, ont récemment consacré plus d’efforts aÌ€ mesurer ce capital. Nous savons mieux mesurer la couverture forestié€re, nos ressources et réserves de minéraux et d’énergie, mais nous sommes encore loin d’une base de données complé€te sur nos biens naturels et plus loin encore de pouvoir suivre leur évolution. Et notre capacité de mesurer le capital environnemental est encore moindre.

Les réponses apportées par nos politiques publiques aÌ€ la perte de capital naturel se sont malheureuse- ment souvent révélées inefficaces. La gestion des pé‚ches marines a raté l’ob- jectif de pé‚ches durables, la pé‚che aÌ€ la morue en offrant l’exemple le plus éloquent.

Les licenses de bateaux et d’exploitation, la réglemen- tation des engins de pé‚che, l’imposition de quotas ou de limites des jours de pé‚ches n’ont pas eu le suc- cé€s escompté, soit parce qu’elles portent sur certains aspects seulement du pro- blé€me de libre accé€s, soit parce qu’elles ne sont pas exécutoires ou appliquées, ou encore parce que nous en savons trop peu sur les caractéristiques biologiques des espé€ces menacées.

Certes, des forces exogé€nes comme la présence de flottes de pé‚che étrangé€res, la température de l’eau et les conditions biologiques jouent un roÌ‚le important, mais cas apré€s cas, la réglementation nationale est un fac- teur contribuant aÌ€ la perte des popula- tions de poissons sauvages.

Nos politiques environnemen- tales souffrent des mé‚mes insuffi- sances. Qui croit sérieusement que le « Défi d’une tonne » ”” qui demande aux Canadiens de réduire d’une tonne leurs émissions annuelles de gaz aÌ€ effet de serre, d’investir dans les technologies d’économie d’énergie et de privilégier les transports publics ”” contribuera vraiment aÌ€ réduire les émissions de gaz aÌ€ effet de serre si l’on n’inclut pas, dans le prix de l’énergie, le couÌ‚t de la dégradation de l’environ- nement? Les marchés évaluent rarement les couÌ‚ts de pollution, tandis que les organismes de réglementation et les commissions de service public hésitent aÌ€ autoriser l’intégration de mesures de conservation ou du couÌ‚t de la dégradation environnementale dans le prix de base de l’électricité et du gaz naturel.

Le Canada, surtout au niveau fédéral, mise beaucoup sur des lignes directrices environnementales non contraignantes (sur la qualité de l’air et les déchets toxiques, par exemple). Mais si les systé€mes de conformité volontaire donnent aux gens bonne conscience et constituent d’excellentes stratégies commerciales, ils n’entraiÌ‚- nent aucune réduction durable des agents agresseurs environnementaux en l’absence d’une tarification aÌ€ l’ap- pui des politiques dissuasives, comme le montrent plusieurs études.

Les demandes contradictoires des parties intéressées peuvent paralyser les organismes de réglementation. Par exemple, les gestionnaires du secteur des pé‚ches tendent aÌ€ s’incliner devant les intéré‚ts aÌ€ court terme de ceux qui en vivent, alors que la seule politique qui assurerait la survie aÌ€ long terme d’une espé€ce marine réside dans l’imposition de longs moratoires sur les pé‚ches et la créa- tion de zones protégées. De mé‚me, les ré€glements provinciaux en matié€re de reboisement ont été appliqués au fil du temps de façon tré€s variable sous la pression des adeptes de la coupe irresponsable. Et comme il faut des dizaines d’années pour repeupler les foré‚ts en essences précieuses, les mauvaises décisions du passé reviennent nous hanter pen- dant longtemps. Elles peuvent mé‚me é‚tre irréversibles, et les pertes irré- parables, comme c’est le cas quand les gouvernements autorisent la con- version de terres de grande valeur écologique en lotissements résiden- tiels aÌ€ faible densité avec routes et services auxiliaires, en vue d’en tirer des revenus d’impoÌ‚t foncier.

Les couÌ‚ts sociaux potentiels des décisions qui favorisent la déperdi- tion de notre capital naturel sont énormes. Le déclin de nos régions rurales est aÌ€ la fois un problé€me poli- tique et un facteur décisif d’érosion du capital naturel des régions. Certaines pertes sont inéluctables, quand s’épuise par exemple un minerai. D’autres sont pourtant évitables, comme les pertes de bois exploitable et de stock de poissons, qui se traduisent dans la population par des pertes d’em- plois et de revenus. Sans compter les collectivités qui perdent leur identité, leur mode de vie et voient leurs habi- tants s’expatrier.

Ces déchirements sociaux sont particulié€rement ressentis dans les communautés autochtones et les col- lectivités proches de la terre. Et leurs couÌ‚ts augmentent lorsqu’il nous faut remplacer le capital naturel perdu par du capital physique. La reconversion des terres humides aÌ€ des fins d’habita- tion pourrait se révéler bien moins avantageuse qu’on ne le croit pour l’ensemble de la société. L’adaptation aux changements climatiques nous couÌ‚tera des milliards et menacera des collectivités entié€res. Le dendroctone du pin ponderosa est en voie de dé- truire la foré‚t boréale de l’Ouest cana- dien et, du mé‚me coup, les moyens de subsistance de ses habitants. Le projet Biosphé€re II, qui visait aÌ€ recréer la nature au prix de 83 millions $ l’acre, a échoué, prouvant qu’il n’est ni facile ni économique de remplacer la nature.

Le Canada investit annuelle- ment des milliards de dol- lars dans l’éducation et le développement des compé- tences. Nos dépenses par habi- tant sont parmi les plus élevées des pays de l’OCDE, mais de nombreux problé€mes conti- nuent de nuire aÌ€ notre produc- tivité, aÌ€ notre qualité de vie et aÌ€ notre capital social.

Ainsi, la répartition de nos dépenses en éducation, entre l’enseignement postse- condaire (EPS) et l’apprentissage de métiers spécialisés, ne répond ni aux pressions du marché ni aÌ€ l’évolution démographique. Si nous maintenons notre politique d’immi- gration actuelle, nous devrons améliorer la formation linguistique et multiplier les politiques favorisant l’adaptation aux normes cana- diennes. Et les peuples autochtones vivant ou non dans des réserves tar- dent aÌ€ bénéficier véritablement des politiques d’éducation et de développement des compétences passées et actuelles, d’ouÌ€ le besoin continu d’importantes réformes pour améliorer leur situation.

Malgré de tré€s fortes dépenses par habitant dans le domaine de l’éduca- tion, le Canada n’a pas su y investir les fonds nécessaires lorsque la demande en éducation était aÌ€ son sommet et quand les besoins en compétences spé- cialisées ne cessaient d’augmenter. Les dépenses réelles par habitant en EPS ont diminué dans tout le pays au cours des années 1990, alors mé‚me que les effectifs universitaires augmentaient au-delaÌ€ de la capacité d’absorption du systé€me. AÌ€ l’exemple de la reforesta- tion, les conséquences du sous- investissement sont généralement ressenties aÌ€ plus long terme.

Depuis, on a réinvesti dans la recherche mais tré€s peu dans l’en- seignement comme tel. Beaucoup d’é- tudiants suivent leurs cours dans des classes immenses et prolongent leurs études parce que trop de cours affichent complet ou qu’ils doivent travailler aÌ€ temps partiel pour payer leurs droits de scolarité. Ceux qui croient que la qualité de l’enseigne- ment postsecondaire s’est maintenue n’ont pas visité d’université depuis longtemps. Et c’est sans parler du sous- investissement dans l’apprentissage de compétences particulié€res, notamment dans la formation des professionnels de la santé : médecins, personnel infir- mier et techniciens de laboratoire.

Selon les rapports de l’Institut canadien d’information sur la santé, le Canada compte environ 300 000 infir- mié€res, dont 70 p. 100 ont plus de 40 ans. Au terme de la présente année, 13 p. 100 d’entre elles auront 65 ans et prendront pour la plupart leur retraite, tout comme bon nombre de celles qui ont de 55 aÌ€ 64 ans. Fin 2006, plus de 50 000 d’entre elles auront ainsi quitté le secteur de la santé. Or le Canada ne produit annuellement qu’environ 10 000 nouvelles infirmié€res, et les autorités chargées de l’octroi des licences exigent désormais des infir- mié€res accréditées qu’elles possé€dent un baccalauréat. Nous avons comblé certaines lacunes en recourant aÌ€ des infirmié€res étrangé€res, mais cette solu- tion qui, incidemment, nuit aux pays en développement n’est pas viable aÌ€ long terme. Et les pays d’ouÌ€ elles proviennent tentent d’ailleurs de contenir cette fuite des cerveaux.

Si les statistiques montrent qu’un diploÌ‚me universitaire est essentiel aÌ€ l’obtention d’un poste bien rémunéré dans les secteurs ouÌ€ l’on prévoit une forte croissance de l’emploi, notre politique d’éducation a trop insisté sur l’EPS comme voie exclusive vers des postes de qualité. Les écoles se- condaires publiques ont sensi- blement réduit l’apprentissage des compétences qui ne sont pas liées aux matié€res de base, de sorte que les élé€ves ont de plus en plus de mal aÌ€ obtenir la forma- tion propre aux métiers spécialisés. On peut acquérir ces compétences dans des cégeps ou des établissements privés, par une formation en milieu de travail ou des programmes de stages, mais les données indiquent que les jeunes sont de moins en moins nom- breux aÌ€ choisir cette voie. Sans parler des élé€ves qui décrochent parce qu’ils ne croient pas avoir besoin d’un pro- gramme les préparant aÌ€ l’université ou ne pensent pas le réussir. Bref, le Canada manque sérieusement de can- didats aux métiers spécialisés.

La formation linguistique con- stitue un autre défi de taille pour le Canada. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il répondrait aÌ€ l’enjeu d’une population vieillissante en accueillant des immigrants en plus grand nombre. Mais il n’a pas adapté l’offre de formation linguistique en conséquence. Le personnel éducatif du secteur public ne dispose pas des ressources nécessaires aÌ€ la prestation d’une bonne formation linguistique, que ce soit avant ou apré€s le secon- daire V. Et les normes de qualité restent inégales dans le secteur privé. Il faudra donc de meilleures poli- tiques pour relever ce défi, et non seulement des investissements sup- plémentaires.

Les relations économiques et poli- tiques entre le Canada et les États- Unis se répercutent sur toutes les formes de capital. Ces relations sont mises aÌ€ dure épreuve par les réactions différentes de chaque pays face au terrorisme et aux questions de sécurité, par des litiges commerciaux ou par des politiques sociales et culturelles divergentes, pour ne citer que quelques domaines clés. Mais nos liens avec les États-Unis restent plus nombreux que nos motifs de discorde. Ainsi, la sécurité et la lutte contre le terrorisme sont des enjeux nord-américains qui ne se réduisent pas aÌ€ un problé€me américain. Or le Canada a sous-investi pendant de longues années dans ses forces armées et la protection de sa frontié€re. Et, bien qu’on ait annoncé une forte augmentation du budget militaire, nous resterons largement dépendants des États-Unis pour assurer notre sécurité.

Le Canada devrait consacrer une part beaucoup plus grande de son PIB aÌ€ ses dépenses militaires et de sécu- rité, indépendamment du soutien de son voisin. D’autant que la sécurité est aussi un enjeu commercial. C’est en effet le flux des échanges et les couÌ‚ts d’exportation qui risquent d’é- coper si les États-Unis prennent uni- latéralement des mesures de sécurisation des frontié€res.

Entre-temps, les différends com- merciaux continuent de nuire aÌ€ l’industrie canadienne et aÌ€ supprimer des emplois. On songe ici au bois d’œuvre, aÌ€ l’électricité, aux barrié€res imposées aÌ€ des produits agricoles comme le bœuf, les pommes de terre ou les tomates. Le Congré€s américain a toujours été et restera protection- niste. Si nous souhaitons préserver nos exportations vers notre tout pre- mier partenaire commercial, nous ne saurions négliger nos relations avec ses dirigeants. L’abolition de l’ALENA nuirait beaucoup plus au Canada qu’aux États-Unis. Or l’importance de nos ressources énergétiques est d’au- tant plus grande aujourd’hui, alors que les États-Unis dépendent de plus en plus du pétrole étranger et compte tenu de l’instabilité grandissante au Moyen-Orient. Signalons en outre qu’une relation conflictuelle entre les gouvernements canadien et américain provoque des frictions au sein mé‚me de notre pays, ouÌ€ les intéré‚ts provin- ciaux diffé€rent de ceux d’Ottawa, ce qui ne favorise gué€re de judicieuses décisions en matié€re de politique énergétique.

Nos deux économies sont en vérité si intégrées qu’il nous est indis- pensable de collaborer sur des questions aussi décisives que l’actuelle crise dans l’indus- trie nord-américaine de l’automobile, la concur- rence des pays en voie d’in- dustrialisation rapide et d’autres zones d’échanges commerciaux, la mobilité des capitaux et des tra- vailleurs, les politiques environnementales et la protection du capital naturel (pensons aÌ€ la pollution atmosphérique transfrontalié€re des centrales aÌ€ combustible fossile, aux réserves fauniques de l’Arctique ou aux ressources naturelles du Grand Nord).

Pour rétablir de meilleures rela- tions avec les États-Unis, nous n’avons pas aÌ€ calquer nos politiques sociales sur les leurs. Mais pour préserver nos programmes sociaux, nous devons cependant maintenir notre production aÌ€ un niveau suffi- sant pour en assurer le financement, et nous avons besoin pour ce faire du marché américain. Les autres marchés étrangers ont certes une grande importance, mais ils ne remplaceront jamais celui des États-Unis. Ce n’est donc qu’en réexaminant aÌ€ la fois ses politiques intérieures et sa situation dans l’économie mondiale que le Canada pourra préserver l’ensemble de son capital.

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