Le gouvernement conservateur a menĂ© en 2012 une campagne mĂ©diatique visant Ă  susciter la fiertĂ© nationale autour de la guerre de 1812 entre les États-Unis et l’Empire britannique, qui s’est en partie dĂ©roulĂ©e Ă  la frontiĂšre canado-amĂ©ricaine. Selon le sondage, 38 p. 100 des Canadiens s’estiment plus ou lĂ©gĂšrement plus patriotes au lendemain de cette campagne, contre 45 p. 100 qui disent qu’elle n’a eu aucun effet sur leur fibre patriotique.

Seulement 20 p. 100 s’opposaient plus ou moins franchement Ă  ces cĂ©lĂ©brations de la guerre de 1812, une proportion qui bondit toutefois Ă  31 p. 100 au QuĂ©bec.

Mais bien que 61 p. 100 des Canadiens apportent un certain appui Ă  cette campagne, 79 p. 100 affirment que le gouvernement aurait dĂ» souligner les 30 ans de la Charte canadienne des droits et libertĂ©s, un anniversaire qu’il a occultĂ© l’an dernier. Et 76 p. 100 estiment qu’Ottawa devrait commĂ©morer la loi de 1918 accordant le droit de vote aux Canadiennes hors du QuĂ©bec, tandis que plus de 62 p. 100 voudraient que le gouvernement souligne la crĂ©ation en 1966 du rĂ©gime d’assurance-maladie.

« Les Canadiens sont fiers de leur histoire et soutiennent leur gouvernement lorsqu’il fait valoir les grandes rĂ©alisations nationales, observe Nik Nanos, de Nanos Research. Mais notre histoire sociale et politique suscite chez eux plus de fiertĂ© que les conflits antĂ©rieurs Ă  la ConfĂ©dĂ©ration, mĂȘme sans campagne orchestrĂ©e par l’État pour stimuler leur intĂ©rĂȘt. »

Pour ce qui est des exploits sportifs, seulement 45 p. 100 des Canadiens jugent qu’Ottawa devrait organiser des cĂ©lĂ©- brations soulignant la mĂ©morable victoire du Canada contre l’Union soviĂ©tique lors de la sĂ©rie de hockey en 1972, mĂȘme si elle est demeurĂ©e une immense source de joie et de fiertĂ©.


Pour plus d’information, voir  « Harper’s history », par Scott Staring.

Bruce Wallace
Bruce Wallace a été nommé rédacteur en chef d'Options politiques, la revue phare de l'IRPP, en août 2012. Il travaillait auparavant au Los Angeles Times, de 2004 à 2008 comme chef de bureau à Tokyo, par la suite comme responsable du service étranger du quotidien. Au cours de sa longue carriÚre de journaliste, il a couvert au Canada et à l'étranger aussi bien des guerres que des élections ou l'actualité économique, sans parler de trois Jeux olympiques. Originaire de Montréal, Bruce a séjourné à l'extérieur du pays pendant 16 des 19 derniÚres années ; il possÚde une excellente compréhension des courants mondiaux en matiÚre économique, politique et de sécurité, et de leur incidence sur les politiques publiques canadiennes.

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