Pour souligner ses 40 ans d’activité, l’Institut de recherche en politiques publiques s’est tourné vers les provinces, faisant valoir leur roÌ‚le central dans la fédération canadienne. Options politiques a ainsi réuni un jury de 30 éminents Canadiens qui désigneraient le meilleur chef provincial des 40 dernières années.

De concert avec Tom Axworthy, de la Munk School for Global Affairs, et Arthur Milnes, de l’Université Queen’s, nous avons élaboré un questionnaire sur le leadership des premiers ministres provinciaux dans neuf domaines : communication, vision, gestion financière, économie, infrastructures, relations interprovinciales, relations fédérales-provinciales, héritage et capacité de gagner des élections.

Les membres du jury ont classé selon ces critères tous les anciens premiers ministres (les chefs provinciaux actuels étant exclus de l’exercice) sur une échelle de 1 à 10. Dans une liste de 18 candidats, ils ont ensuite déterminé les cinq chefs figurant à leurs yeux en tête.

Et c’est de très loin Peter Lougheed qui a rallié leurs suffrages. Pas moins de 21 des 30 membres du jury ont classé au sommet l’ancien premier ministre de l’Alberta, qui figurait sur toutes les listes des cinq meilleurs chefs provinciaux. Il a de surcroiÌ‚t raflé la mise dans chacun des neuf domaines du classement.

« J’en suis ravi et honoré », a déclaré M. Lougheed lors de notre entretien à Calgary. Peter Lougheed est tout simplement le bâtisseur de l’Alberta moderne, de ses infrastructures routières à ses établissements d’enseignement supérieur. Pendant les 14 années de ses quatre mandats, jamais l’Alberta n’a exercé un leadership aussi fort dans la fédération canadienne.

Il a non seulement défendu les intérêts de sa province au chapitre de la propriété des ressources, il a aussi créé le Heritage Savings Trust Fund de l’Alberta, un fonds d’épargne, en prévision de temps plus difficiles. Et en 1981, Ottawa n’aurait pu rapatrier la Constitution assortie d’une Charte des droits et libertés sans avaliser la procédure « 7/50 » qu’il avait définie (prévoyant que toute modification soit approuvée par le gouvernement fédéral et sept provinces représentant 50 p. 100 de la population) et la disposition de dérogation en faveur du Parlement et des assemblées législatives. Ottawa ne s’en est jamais prévalu, mais c’est bel et bien ce qui a dénoué l’impasse, en novembre 1981, à la table constitutionnelle fédérale-provinciale.

Enfin, Peter Lougheed a fondé une dynastie progressiste-conservatrice au pouvoir depuis maintenant 41 ans, et qui vient de remporter une douzième élection consécutive sous la direction de sa nouvelle leader Alison Redford. À 10 jours du scrutin, il s’était d’ailleurs clairement prononcé en faveur de Redford, ce qui a sans doute permis à cette dernière de devancer in extremis Danielle Smith, la chef du Wildrose donnée favorite dans les sondages.

Figurant sur la liste des cinq meilleurs chefs de tous les membres du jury et dominant dans tous les domaines et aspects du leadership, Peter Lougheed a obtenu de loin le pointage le plus élevé, selon la compilation du directeur de recherche de l’IRPP Jeremy Leonard.

Mais le « fils de Brampton », l’Ontarien William G. Davis, fait aussi très bonne figure au deuxième rang avec 86,7 p. 100 des suffrages et 84 points. Bien qu’aucun membre du jury ne lui ait attribué la première place, son deuxième rang a fait consensus. Signalons que, par coîncidence, les deux hommes ont exercé le pouvoir durant la même période de 1971 à 1985.

Le premier ministre néodémocrate de la Saskatchewan Allan Blakeney, dont la province n’a connu aucun déficit pendant qu’il était aux commandes (de 1971 à 1982), s’est imposé au troisième rang avec 44 points et une présence dans la liste des cinq meilleurs chefs chez la moitié du jury.

Frank McKenna, qui a modernisé l’économie et les infrastructures du Nouveau-Brunswick, s’est classé quatrième, totalisant 37 points et figurant parmi les cinq premiers pour 46,7 p. 100 des membres du jury.

Finalement, Robert Bourassa a devancé René Lévesque au cinquième rang, en partie grâce à l’impressionnant retour qu’il a effectué après une période de désert politique, d’abord à la tête du Parti libéral du Québec en 1983 puis à celle de la province en 1985. Père du projet hydroélectrique de la baie James, il a aussi apporté un appui décisif à l’Accord de libre-échange en 1987 et à l’Accord du lac Meech de 1987 à 1990.

En sélectionnant notre jury, nous savions l’importance de prendre en compte autant le critère géographique que l’aspect générationnel. Nous voulions aussi qu’il soit représentatif des deux langues officielles et des communautés de langue minoritaire. Nous croyons y être parvenu. Chaque province y est représentée selon son importance dans la fédération, tout comme le sont les communautés linguistiques.

La liste ci-après de tous les membres atteste de la grande diversité et de la renommée de ce jury, qui compte trois anciens greffiers du Conseil privé et deux anciens ministres fédéraux de premier plan de l’Ouest du pays. Nous les remercions chaleureusement d’avoir accepté de répondre à notre questionnaire. Tous les membres y ont répondu en parfaite indépendance et ne sachant pas qui faisait partie du jury jusqu’à ce que les résultats soient compilés et qu’ils en soient informés.

Dans la notice biographique qu’ils ont fournie, nous leur avions demandé d’indiquer leur ville natale ou l’endroit où ils ont grandi. Et il est frappant de constater que seuls sept d’entre eux y habitent toujours, tandis que 23 vivent aujourd’hui dans d’autres villes du pays.

En élaborant ce projet sur les meilleurs premiers ministres des 40 dernières années, nous souhaitions que l’exercice soit à la fois instructif et amusant. Ce fut le cas.

Sans préjuger de son dénouement, nous souhaitions aussi que ses résultats soient éclairants.

Et clairement, Peter Lougheed l’a emporté haut la main.

Son avance se confirmant à mesure qu’arrivaient les résultats, il est d’ailleurs vite apparu qu’il occuperait la tête du classement.

Notre jury

Thomas S. Axworthy : Natif de Winnipeg, Thomas Axworthy a été premier conseiller en politiques et secrétaire principal du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, avant de troquer la vie politique pour l’enseignement. En 1984, il intègre l’Université Harvard en qualité d’agrégé supérieur de l’Institute of Politics de la Kennedy School of Government. Il sera ensuite chercheur invité de la Chaire d’études canadiennes Mackenzie King et contribuera en 1999 à la création de la Fondation Historica, vouée à l’amélioration de l’enseignement de l’histoire canadienne et dont il sera directeur exécutif jusqu’en 2005. Nommé en 2009 à la tête de la Fondation Walter et Duncan Gordon, il est agrégé supérieur à la Munk School of Global Affairs et chercheur principal au Massey College.

Daniel Béland : Natif de Montréal, Daniel Béland vit depuis 10 ans dans les Prairies, où il est titulaire de la Chaire de recherche en politiques publiques de la Johnson-Shoyama Graduate School of Public Policy (Université de la Saskatchewan). Il a été chercheur invité à la Kennedy School of Government (Université Harvard) et chercheur en politiques publiques au Woodrow Wilson Center (Washington D.C.). Expert en politique publique comparée, il a publié huit ouvrages et une soixantaine d’articles dans des revues à comités de lecture. Il collabore régulièrement avec des élus, de hauts fonctionnaires et les médias sur un éventail d’enjeux stratégiques.

Raymond B. Blake : Né à Pushthrough (Terre-Neuve), Raymond Blake est professeur d’histoire à l’Université de Regina et a été directeur du Saskatchewan Institute of Public Policy. Il a écrit ou dirigé la publication d’une douzaine d’ouvrages : il est notamment le coauteur de Narrating a Nation: Canadian History Post Confederation et de Narrating a Nation: Canadian History Pre-Confederation, et l’auteur de From Rights to Needs: A History of Family Allowances in Canada, 1929-92 et de Transforming the Nation: Canada and Brian Mulroney. Il a enseigné les études canadiennes au Canada et à l’étranger, et a été titulaire de la Chaire d’études canadiennes Craig Dobbin à l’University College Dublin, en Irlande.

Derek H. Burney : Originaire de Fort William (aujourd’hui Thunder Bay), Derek Burney est conseiller stratégique principal au cabinet Norton Rose Canada LLP. Diplômé de l’Université Queen’s (B.A. et M.A.), il a été ambassadeur du Canada aux États-Unis de 1989 à 1993 par suite d’une éminente carrière de 30 ans dans la fonction publique, d’abord au Service extérieur canadien, puis en tant que chef de cabinet du premier ministre. Il a directement participé aux négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain. Il a aussi été président du conseil et chef de la direction de Bell Canada International (1993-1999) et président et chef de la direction de CAE (1999-2004).

Catherine Cano : Native de Chicoutimi (Québec), Catherine Cano possède 30 ans d’expérience en communications, ayant d’abord été secrétaire de presse du premier ministre John Turner, puis productrice et journaliste à la SRC et à la CBC, où elle a couvert de nombreuses élections fédérales et provinciales. Elle sera par la suite directrice de l’information de la SRC et directrice de RDI, la chaîne d’information continue francophone de la SRC. Aujourd’hui, elle est associée directrice du bureau torontois du cabinet de relations publiques National.

Mel Cappe : Natif de Toronto, Mel Cappe enseigne à la School of Public Policy and Governance de l’Université de Toronto. Président de l’Institut de recherche en politiques publiques de 2006 à 2011, il a été de 2002 à 2006 haut-commissaire du Canada au Royaume-Uni après avoir été greffier du Conseil privé et secrétaire de cabinet. Il est officier de l’Ordre du Canada.

Thomas J. Courchene : Né à Wakaw (Saskatchewan), Thomas Courchene est diplômé des universités de la Saskatchewan (B.A. spécialisé), Princeton (Ph. D. en économie) et de Chicago (postdoctorat). Titulaire de la Chaire Jarislowsky-Deutsch de politique économique de l’Université Queen’s et chercheur principal invité à l’IRPP, il a écrit ou dirigé la publication d’une soixantaine d’ouvrages et fait paraître d’innombrables articles sur les politiques publiques canadiennes. Il est officier de l’Ordre du Canada.

Christopher Dunn : Originaire de Winnipeg, Christopher Dunn est professeur de science politique à l’Université Memorial. Il a écrit ou dirigé la publication de plusieurs ouvrages et fait paraître de nombreux articles sur la vie politique canadienne, le fédéralisme, les politiques gouvernementales, l’administration publique et les questions constitutionnelles. Il a aussi participé à trois commissions d’enquête parlementaire. Il collabore régulièrement à Options politiques.

David Emerson : Natif de Montréal, David Emerson a été ministre canadien de l’Industrie, ministre du Commerce international et ministre des Affaires étrangères, après avoir fait carrière dans la fonction publique et le secteur des affaires en Colombie-Britannique. Plus récemment, il a été président du conseil de l’Institut canadien de politique énergétique et président du Council for Economic Strategy auprès du premier ministre de l’Alberta. En qualité de coprésident du Comité consultatif sur la fonction publique nommé par le premier ministre Stephen Harper, il dirige actuellement l’examen fédéral des industries spatiale et aérospatiale canadiennes.

Daniel J. Gagnier : Natif de Québec, Daniel Gagnier est président du conseil de l’Institut international du développement durable et siège au conseil d’administration bénévole de plusieurs organismes. Diplômé du Collège Loyola et de l’Université McGill, il a été diplomate, sous-ministre dans plusieurs gouvernements canadiens ainsi que secrétaire principal du premier ministre de l’Ontario et chef de cabinet du premier ministre du Québec. Il a aussi été premier vice-président chez Alcan, chargé des affaires générales et externes, de l’environnement et de la santé et sécurité au travail.

Roger Gibbins : Natif de Prince George (Colombie-Britannique), Roger Gibbins est depuis 1998 président et chef de la direction de la Canada West Foundation, un groupe de recherche en politiques publiques basé à Calgary dont les travaux couvrent les quatre provinces de l’Ouest. Il est diplômé de l’Université de la Colombie-Britannique et titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université Stanford, en Californie. Il a enseigné les sciences politiques à l’Université de Calgary, où il a entamé sa carrière universitaire en 1973 et dont il a été directeur de département de 1987 à 1996. Il a écrit, coécrit ou dirigé la publication de 22 ouvrages et de quelque 140 articles et chapitres d’ouvrage traitant généralement d’enjeux relatifs à l’Ouest canadien.

Gordon Gibson : Natif de Vancouver, Gordon Gibson a été chef de cabinet de Pierre Elliott Trudeau ainsi que député et chef du Parti libéral de la Colombie-Britannique (1974-1979). Ses champs d’intérêt englobent le fédéralisme, la réforme démocratique et les questions autochtones. Il a publié de nombreux ouvrages et monographies. Membre de l’Ordre de la Colombie-Britannique et chroniqueur indépendant au Globe et au Vancouver Sun, il est aussi négociateur principal externe pour la nation Gitxsan. Il siège au conseil de Westshore Terminals ainsi qu’aux comités consultatifs du Centre for the Study of Democratic Institutions et de la Graduate School of Journalism, tous deux à l’Université de la Colombie-Britannique.

Jean-Herman Guay : Montréalais de naissance, Jean-Herman Guay a obtenu une maîtrise à l’Université d’Ottawa et un doctorat à l’Université de Montréal en sciences politiques. Il a mené plusieurs recherches à partir de sondages et de méthodes empiriques variées en vue de cerner les tendances lourdes de l’opinion publique. Auteur de sept ouvrages et de plusieurs articles scientifiques, il est attaché à l’Université de Sherbrooke depuis 1990. Professeur titulaire depuis 1998, il a été le premier directeur de la nouvelle École de politique appliquée.

Tasha Kheiriddin : Originaire de Montréal, Tasha Kheiriddin est diplômée du Collège Jean-de-Brébeuf et de l’École de droit de l’Université McGill. Coauteure du succès de librairie Rescuing Canada’s Right et ancienne directrice pour le Québec de l’Institut Fraser, elle est coanimatrice de l’émission quotidienne d’actualités National Affairs du réseau CTV, commentatrice hebdomadaire au Téléjournal de Radio-Canada et chroniqueuse au National Post. Elle vit à Whitby (Ontario) avec sa fille Zara MacDonald.

Ron D. Kneebone : Natif de Hamilton (Ontario), Ron Kneebone est professeur d’économie et directeur du programme Économie et politique sociale de la School of Public Policy de l’Université de Calgary. Coauteur de deux manuels universitaires (Economics, avec N. G. Mankiw et K. McKenzie, et Macroeconomics, avec A. Abel, B. Bernanke et D. Croushore), il a été rédacteur en chef adjoint de la revue Canadian Public Policy/Analyse de politiques et a partagé en 2000 le prix Purvis du meilleur ouvrage en politiques publiques avec K. McKenzie.

Kevin Lynch : Natif de l’Ile du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse), Kevin Lynch est vice-président du conseil de BMO Groupe financier. Diplômé en économie de l’Université Mount Allison, il détient une maîtrise en économie de l’Université de Manchester et un doctorat en économie de l’Université McMaster. Il sera le prochain président du Conseil des gouverneurs de l’Université de Waterloo. Avant son retrait de la fonction publique canadienne, il était greffier du Conseil privé et secrétaire de cabinet, sous-ministre de l’Industrie et administrateur représentant le Canada au Fonds monétaire international. Nommé au Conseil privé en 2009, il est officier de l’Ordre du Canada.

Antonia Maioni : Native de Montréal, Antonia Maioni est professeure agrégée au Département de sciences politiques et à l’Institut des politiques sociales et de la santé de l’Université McGill. De 2001 à 2011, elle a dirigé l’Institut d’études canadiennes de McGill tout en étant chercheuse-boursière William Dawson. Titulaire d’un doctorat de l’Université Northwestern, elle a abondamment publié dans les domaines des politiques comparées, des politiques publiques et de la réforme des soins de santé. Elle est aussi analyste en politique québécoise et canadienne au réseau de télévision CTV, et collabore régulièrement au Globe and Mail.

Christopher Manfredi : Natif de Toronto, ayant grandi en Saskatchewan et en Alberta, Christopher Manfredi est doyen de la Faculté des arts de l’Université McGill. Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise de l’Université de Calgary, et d’une maîtrise et d’un doctorat de l’Université Claremont Graduate de la Californie, il est spécialiste du rôle de la magistrature, notamment de la Cour suprême, dans les sociétés démocratiques, plus particulièrement au Canada et aux États-Unis. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.

Doug McArthur : Originaire de Watrous (Saskatchewan), Doug McArthur est diplômé des universités de la Saskatchewan et de Toronto, et ancien boursier Rhodes de l’Université Oxford. Il est professeur à la School of Public Policy de l’Université Simon Fraser, où il enseigne les systèmes de gouvernement, la théorie et les processus des politiques publiques tout comme les questions autochtones. En Colombie-Britannique, il a été sous-ministre du premier ministre et secrétaire de cabinet ainsi que sous-ministre des Affaires autochtones, puis négociateur en chef des revendications territoriales au Yukon. Il fut aussi sous-ministre de l’Agriculture et sous-ministre du Nord de la Saskatchewan, ministre de l’Éducation de cette province de 1978 à 1982 et président du Conseil canadien des ministres de l’Éducation.

Velma McColl : Originaire de l’Ouest du Canada et vivant à Ottawa depuis une douzaine d’années, Velma McColl a étudié à l’Université de la Colombie-Britannique et à la Banff School of Management. Elle a été conseillère auprès de plusieurs ministres fédéraux et a aussi travaillé pour les gouvernements de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Ancienne entrepreneure, elle est aujourd’hui partenaire du Earnscliffe Strategy Group à Ottawa, spécialisée en technologies propres, en énergie et en environnement.

Charles J. McMillan : Né à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard), Charles McMillan enseigne le commerce international et les politiques publiques à l’Université York. Il œuvre dans le secteur des affaires publiques au Canada comme à l’étranger”ˆ; il a participé aux campagnes électorales de quatre provinces et a été conseiller de plusieurs premiers ministres, dont ceux des quatre provinces atlantiques. On lui doit le rapport « Cap sur l’avenir : la nouvelle révolution de l’Atlantique », publié par le Conseil des premiers ministres de l’Atlantique. Il est actuellement président du conseil de Jeunesse Canada Monde.

David J. Mitchell : Natif de Montréal, David Mitchell est président-directeur général du Forum des politiques publiques du Canada. Il a été député en Colombie-Britannique et greffier adjoint de l’Assemblée législative de la Saskatchewan. Ancien cadre dirigeant dans le secteur des ressources naturelles de l’Ouest canadien, il a aussi été chroniqueur de presse, commentateur en affaires publiques et vice-président de trois universités canadiennes, Simon Fraser, Ottawa et Queen’s. On lui doit de nombreux ouvrages, dont une biographie de W. A. C. Bennett.

Geoff Norquay : Natif du Manitoba rural, Geoff Norquay est diplômé en science politique des universités du Manitoba et York. Il a amorcé sa carrière dans le secteur des politiques sociales des fonctions publiques ontarienne et albertaine. Militant conservateur de longue date, il a exercé de 1984 à 1988 différentes fonctions au Bureau du premier ministre Brian Mulroney. Directeur des communications de Stephen Harper en 2004-2005, il sera ensuite leader de l’opposition. Il est actuellement partenaire du Earnscliffe Strategy Group à Ottawa.

Roger Ouellette : Natif du Nouveau-Brunswick, Roger Ouellette est professeur titulaire de science politique à l’Université de Moncton. Il est diplômé des universités de Moncton, d’Ottawa et de la Sorbonne. Ancien élève de l’École nationale d’administration, il a travaillé dans la fonction publique du Nouveau-Brunswick avant de commencer une carrière universitaire. Son enseignement de même que ses recherches et publications portent notamment sur la politique canadienne et acadienne.

John Parisella : Originaire de Montréal, John Parisella est directeur exécutif de la campagne de financement conjointe de l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal. Diplômé des universités McGill et Concordia, et ancien délégué général du Québec à New York, il a été chef de cabinet des premiers ministres Robert Bourassa et Daniel Johnson, puis conseiller spécial du premier ministre Jean Charest. Coauteur de la série Élections : Made in USA (éditions 2004 et 2008), il a enseigné à l’Université Concordia et est aujourd’hui professeur à l’Université de Montréal.

Jim Prentice : Originaire de Timmins (Ontario), Jim Prentice est premier vice-président exécutif et vice-président du conseil de la CIBC. Il est diplômé des universités de l’Alberta (commerce) et Dalhousie (droit). Élu au Parlement du Canada en 2004, en 2006 et en 2008, il a été ministre de l’Industrie, ministre de l’Environnement ainsi que ministre des Affaires indiennes et du Développement du Nord. Il a présidé l’important Comité des opérations du Cabinet, de l’élection du gouvernement Harper en 2006 à son retrait de la vie politique fin 2010. Il siège aux conseils d’administration de BCE et de Bell Canada.

Robin Sears : Natif de Toronto, Robin Sears est conseiller principal en communications et en affaires publiques et a travaillé sur trois continents dans les domaines de la santé, des services financiers, des médias et du développement démocratique international. Ancien directeur national du Nouveau Parti démocratique, il a créé le cadre stratégique du parti, son premier plan directeur et son premier système de collecte de fonds par publipostage. À titre de directeur de campagne du parti, il a également géré trois scrutins nationaux.

Jennifer Smith : Ontarienne de naissance, Jennifer Smith vit en Nouvelle-Écosse depuis 1973, où elle est professeure émérite à l’Université Dalhousie. Elle a rédigé le volume Federalism (2004) de la série Le Canada aujourd’hui : une enquête sur la démocratie et dirigé la publication de The Democratic Dilemma: Reforming the Canadian Senate (2009) et (avec D. Michael Jackson) The Evolving Canadian Crown (2012).

Paul M. Tellier : Natif de Joliette (Québec), Paul Tellier a été greffier du Conseil privé et secrétaire de cabinet. Ancien président et chef de la direction du CN et de Bombardier, il est actuellement directeur de sociétés.

Ronald L. Watts : Né au Japon mais vivant de longue date à Kingston (Ontario), Ronald Watts est professeur émérite d’études politiques, recteur et vice-chancelier émérite de l’Université Queen’s. Ancien directeur et actuel agrégé supérieur de l’Institute of Intergovernmental Relations de l’Université Queen’s, il a été administrateur-fondateur du Forum des fédérations et membre du conseil de l’IRPP, dont il a présidé le Comité de recherche. Il a maintes fois conseillé le gouvernement canadien, notamment lors des négociations constitutionnelles de 1980-1982 et 1991-1992. Son dernier ouvrage, Comparing Federal Systems, a fait l’objet d’une troi­sième édition en 2008.

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L. Ian MacDonald
L. Ian MacDonald is a former editor-in-chief of Policy Options (2002-12) and is currently an editor and publisher of Policy Magazine.

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