Les Canadiens économisent trop peu en vue de leur retraite, alors même que s’accélère le vieillissement de la population.

C’est dans ce contexte préoccupant que les ministres fédéral et provinciaux des Finances se sont réunis en juin pour reprendre leur évaluation des moyens de restructurer le système canadien de revenu de retraite. Ils doivent déterminer s’il vaut mieux élargir le Régime de pensions du Canada (RPC) et le Régime de rentes du Québec (RRQ), sa version québécoise autonome, ou privilégier des options volontaires et ciblées pour favoriser l’épargne.

En avril, le gouvernement du Québec a chargé un comité d’experts d’analyser le système de retraite. Son rapport pourrait marquer un tournant dans le débat sur les pensions. Le comité a pris en compte l’évolution démographique qui prolonge l’espérance de vie des Québécois de près de 10 ans depuis la création du RRQ dans les années 1960. Le rapport D’Amours, du nom du président du comité Alban D’Amours, ancien président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, propose notamment de créer une « rente longévité » obligatoire pour faire face aux risques liés à cette prolongation de notre espérance de vie. Une idée nouvelle qui enrichira sûrement le débat.

Le rapport D’Amours comporte-t-il des leçons pour le reste du Canada ? L’approche sur laquelle repose la proposition du Québec permettra-t-elle de sauvegarder nos pensions ? Quelles sont les possibilités d’expansion du RPC ? Les réponses à ces questions nous concernent tous.

Photo: Matej Kastelic / Shutterstock

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