Au cours des deux dernières décennies, l’échiquier politique et économique mondial a été reconfigure à la suite de l’essor du pouvoir et de l’influence de la Chine. Il y a maintenant deux soleils au firmament, selon Paul Evans de l’Université de la Colombie-Britannique. La Chine est incontournable, un joueur inévitable et nécessaire dans des domaines aussi variés que les marchés financiers mondiaux, la sécurité internationale et l’environnement. La Chine est devenue notre deuxième plus important partenaire commercial et représente notre plus grand défi quant à notre capacité d’adaption au changement dans le monde.

Au Canada, l’attention s’est portée du côté des investissements chinois dans les ressources naturelles, et ce notamment dans le secteur pétrolier et gazier de l’Ouest canadien. Toutefois, il est important de noter que l’émergence de la Chine aura des conséquences aussi profondes que variées pour toutes les régions du pays. Cet article étudiera les implications économiques pour le Québec en particulier et soumettra des recommandations visant l’optimisation des avantages du Québec comme des opportunités que lui offre le marché chinois.

À l’échelle nationale, le gouvernement du premier ministre Stephen Harper a progressivement modifié son approche vis-à-vis de la Chine, allant d’une position soulignant de façon dramatique les différences dans la gouvernance et les valeurs de nos deux pays à une évaluation plus globale des intérêts canadiens et au besoin de s’ouvrir à ce nouveau soleil.

La nomination l’année dernière de John Baird, un proche de M. Harper, au poste de ministre des Affaires étrangères a envoyé le signal le plus fort de ce changement de position. Le ministre Baird, durant une visite en Chine en juillet 2011, a annoncé une « nouvelle ère » dans les relations avec la Chine, « un pays qui est à la fois une priorité claire pour notre gouvernement et importante pour notre économie ». Par la suite, la visite de Stephen Harper en Chine en février 2012, où il était accompagné de 40 dirigeants du secteur privé, a donné lieu à des ententes commerciales d’une valeur potentielle de 3 milliards de dollars, de même qu’à une série d’ententes bilatérales dans des secteurs allant de l’énergie à l’éducation.

D’un point de vue commercial, il n’y a aucun doute que le résultat le plus significatif de la visite de M. Harper a été la conclusion — après 18 ans de négociations intermittentes — d’un accord jalon, soit l’Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et la Chine. Bien qu’il soit sujet à révision et doit être ratifié encore par les deux parties, il y a une intention claire d’encourager un flux d’investissements entre les pays par la mise en place de normes minimales de traitement ainsi que de règles en ce qui concerne la transparence, l’expropriation et la résolution de différends. En plaçant les investisseurs étrangers à l’abri de pratiques « discriminatoires et arbitraires », l’on prévoit que l’entente donnera un élan additionnel au commerce bilatéral, qui a triplé de 2000 à 2010 en totalisant près de 58 milliards de dollars.

Naturellement, la Chine n’est blindée ni contre les courants économiques mondiaux ni contre les baisses cycliques que subissent les économies de marché. La croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 8 p. 100 en 2012 représente une baisse importante par rapport aux 12 p. 100 d’il y a deux ans. Le rythme de croissance de la demande d’énergie ralentit également. Tout de même, la Chine est devenue le troisième marché d’exportation du Canada et notre deuxième source d’importations. Ce qui se passe en Chine prend de plus en plus d’importance ici.

Les entreprises du Québec et d’ailleurs qui désirent profiter de la croissance chinoise seraient bien avisées de tenir compte du 12e Plan quinquennal de la Chine, qui couvre la période de 2011 à 2015. Depuis le début des années 1950, le gouvernement central de la Chine publie tous les cinq ans les grandes lignes des objectifs économiques et sociaux du pays pour les cinq années à venir. De façon générale, le plus récent Plan (maintenant officiellement appelé « directive ») cherche à positionner la Chine comme producteur de biens manufacturés haut de gamme plutôt que de produits bas de gamme, à encourager la consommation intérieure et à réduire les inégalités de revenu. Selon le premier ministre Wen Jiabao, l’objectif de l’expansion économique est « non seulement de faire le gâteau de richesse sociale le plus gros possible, mais également de le distribuer de façon équitable afin que tous profitent des fruits de la réforme ».

L’actuel Plan quinquennal cible une croissance du PIB de 7 p. 100 mais reconnaît également les conséquences moins souhaitables d’une expansion économique rapide, notamment la pollution, l’utilisation intensive d’énergie et la diminution des ressources. Par conséquent, parmi les initiatives clés du Plan se trouvent des engagements à améliorer la vie quotidienne des citoyens chinois et à s’orienter vers une croissance plus viable.

Afin d’atteindre ces objectifs, le Plan quinquennal établit sept « industries stratégiques émergentes »: les énergies nouvelles, la conservation d’énergie et la protection de l’environnement, la biotechnologie, les nouveaux matériaux, les nouvelles technologies de l’information, la fabrication d’équipement de pointe et les véhicules à énergie propre.

En ce qui a trait aux énergies nouvelles et à la protection de l’environnement, le Plan encourage les entreprises étrangères à établir des centres de recherche et développement à énergie verte et à soumettre leur candidature aux projets de R-D financés par le gouvernement en partenariat avec des entreprises chinoises. De plus, il vise à faire de la Chine le plus gros fabricant de véhicules électriques au monde, avec l’objectif intérimaire de produire un million de véhicules électriques annuellement d’ici 2015.

Dans le même esprit, la Chine ne souhaite plus être principalement connue à titre de centre de fabrication et de montage final de produits bas de gamme, et vise une transition du « fabriqué en Chine » au « conçu en Chine ». Dans les secteurs prioritaires de la biotechnologie, des nouveaux matériaux, des nouvelles technologies de l’information et de la fabrication d’équipement haut de gamme, la Chine doit augmenter sa capacité de R-D ou s’en bâtir une. Le Plan reconnaît qu’un encadrement plus sévère de la protection et de la gestion de la propriété intellectuelle sera nécessaire.

Tous ces objectifs ouvrent un éventail de perspectives d’avenir pour les fabricants, les fournisseurs de services et les investisseurs étrangers. À bien des égards, les industries clés du Québec — dont l’aérospatiale, l’équipement de transporter restre, les sciences de la vie, l’agroalimentaire, les métaux légers, la technologie de l’information et la microélectronique — sont particulièrement bien placées pour profiter de cette réorientation des priorités chinoises.

Quelques entreprises québécoises ont déjà percé avec succès l’énorme marché chinois. À titre d’exemple, Power Corporation du Canada de Montréal est active en Chine depuis 1978 et a investi dans plusieurs secteurs de l’économie chinoise, dont l’immobilier, le transport, les communications et la production d’énergie. C’est la première entreprise canadienne à obtenir le statut convoité d’investisseur institutionnel étranger qualifié (Qualified Foreign Institutional Investor ou QFII), ce qui lui permet d’acheter et de vendre des actions transigées en yuans aux Bourses chinoises.

La société Bombardier a des liens avec la Chine depuis 1954, participant aujourd’hui à trois coentreprises et possédant sept entreprises étrangères en Chine. Quant à CAE, elle est engagée dans une coentreprise avec China Southern Airlines depuis 2002. Elle détient 49p.100 du Centre d’entraînement en vol de Zhuhai, dans la province du Guangdong, où elle dispense annuellement une formation en vol à plus de 12 000 pilotes provenant de plusieurs sociétés d’aviation commerciale, y compris Air China et China Eastern Airlines.

L’entreprise EXFO de la ville de Québec est un nouveau joueur sur le marché chinois. EXFO est un fournisseur de solutions de test et d’assurance de services pour les opérateurs de réseaux avec ou sans fil ainsi que les fabricants d’équipements pour l’industrie mondiale des télécommunications. En 2008, EXFO a construit une usine de fabrication à Shenzhen, son premier site de production à l’extérieur du Canada.

Les expériences respectives de Power Corporation, de Bombardier, de CAE et d’EXFO mettent en évidence l’étendue des opportunités que la croissance chinoise offre aux entreprises québécoises. Mais ce ne sont que quelques occasions parmi plusieurs, la plupart restant inexploitées.

À mesure que la classe moyenne chinoise croît, les habitudes de consommation traditionnelles évoluent. Au cours des 20 prochaines années, la Chine deviendra le plus grand importateur de produits agricoles et alimentaires au monde. En 2010, l’année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles, seulement 2p.100 des exportations agroalimentaires du Québec étaient destinées à la Chine. Rien ne s’oppose à ce que ce chiffre augmente de façon importante au cours des années à venir.

Un autre exemple est la demande croissante pour les biens et services relatifs à l’éducation, à l’instruction et au divertissement des enfants. MEGA Brands de Montréal, une des 10 premières sociétés de jouets dans le monde, a commencé à produire des jouets en Chine à des fins d’exportation internationale et, depuis 2010, vend de plus en plus de jouets fabriqués au Québec aux consommateurs chinois.

TM4 Systémes électrodynamiques, une filiale d’Hydro-Québec, a développé des produits dans les nouvelles technologies d’énergie. Elle a fait du travail novateur dans le domaine des systèmes de propulsion électrique et a récemment annoncé un partenariat avec Prestolite Electric Beijing Ltd. afin de mettre au point et fabriquer des rouages d’entraînement électriques pour des autobus et des trains ainsi que des véhicules commerciaux hors route et marins. Cette nouvelle coentreprise vise une clientèle en Chine et en Asie du Sud-Est.

Ce type de partenariat s’ajoute à une longue tradition de coopération entre la Chine et le Québec dans la recherche scientifique, comprenant la biotechnologie, la génomique, la protéomique (l’étude des protéines), l’environnement et le développement durable, la santé, la technologie de l’information, les sciences de la mer, les nouveaux matériaux et l’énergie renouvelable.

La première mission chinoise de haut niveau au Québec a eu lieu en 1978. Depuis, les deux gouvernements ont entériné plusieurs ententes de coopération dans les domaines de l’éducation et de la formation, de la recherche en santé, et de la science et la technologie. Par exemple, l’entente de 2006 entre le ministère des Relations internationales du Québec et le ministère de la Science et de la technologie de la Chine vise à promouvoir des projets de coopération scientifique et technologique. Actuellement, des chercheurs de l’Université McGill collaborent avec des scientifiques de l’Université Sichuan, de la ville de Chengdu, dans le cadre d’un projet de recherche sur les facteurs génétiques sous-jacents de l’infertilité mâle.

Le Québec bénéficie d’une relation forte avec Shandong, la deuxième province la plus populeuse de la Chine, qui affiche un PIB de 600 milliards de dollars, soit le double du Québec. En 2009, Québec a conclu une entente de coopération en science et technologie relative aux sciences de la mer avec Shandong. Ainsi, l’Institut des sciences de la mer, qui fait partie de l’Université du Québec à Rimouski, et l’Université Laval mènent des projets de recherche conjoints avec des instituts des sciences de la mer à l’Ocean University of China de la ville de Qingdao.

Clairement, le Plan quinquennal actuel de la Chine s’arrime bien avec le Plan Nord du gouvernement du Québec, ce plan de développement de 25 ans et de 80 milliards de dollars qui est axé sur le développement durable minier, forestier et énergétique. Sa réalisation nécessite des injections de capital majeures, à la fois du Canadaquedel’étranger.

Des sociétés d’État de la Chine et des entreprises chinoises bien capitalisées ne perdent pas de temps dans leur quête de partenariats et de sources fiables de ressources naturelles. L’automne dernier, l’un des plus grands producteurs de nickel chinois, Jilin Jien Nickel Industry Co., a confirmé qu’il investirait un montant de 800millions dans l’exploitation d’une mine de nickel près de la communauté inuite de Kangiqsujuaq à l’extrême nord du Nunavik, dans le Grand Nord québécois. Séparément, Wuhan Iron and Steel Group Corporation a récemment conclu une entente de coentreprise avec Adriana Resources Inc. de Toronto en vue de développer et d’exploiter un complexe minier de minerai de fer, également au Nunavik. Avec une ouverture prévue en 2016, ce projet du lac Otelnuk de 13 milliards de dollars — potentiellement le plus gros projet minier canadien de l’histoire — prévoit une production annuelle de 50 millions de tonnes de minerai de fer pour une période pouvant aller jusqu’à 100 ans. Le projet comprend une nouvelle ligne ferroviaire de 815 kilomètres et une expansion du port de Sept-Îles, à l’embouchure du fleuve St-Laurent, afin d’accommoder les énormes navires Chinamax qui peuvent transporter jusqu’à 400 000 tonnes de cargaison.

Mais ce mouvement de capital et d’idées n’est pas à sens unique. L’économie de la Chine moderne est fondée sur l’investissement direct étranger, avec des flux internes dépassant les 120 milliards de dollars annuellement.

Les sociétés québécoises qui ont un intérêt à saisir des occasions d’investissement en Chine devraient, en premier lieu, consulter le guide officiel de la Chine sur les investissements étrangers, qui énumère les secteurs dans lesquels l’investissement étranger est bienvenu ainsi que ceux où il est prohibé. L’investissement est encouragé dans de nouveaux secteurs comme les technologies environnementales, les nouveaux textiles, les technologies et les produits chimiques ou mécaniques, la cueillette et le traitement des déchets, les produits et les équipements électroniques, les industries d’économie d’énergie et de protection de l’environnement, la nouvelle génération de la technologie de l’information ainsi que la biotechnologie. De plus, plusieurs industries liées au domaine des services ont été ajoutées à la liste, y compris les entreprises de capital risque, les services de protection de la propriété intellectuelle et les stations de ravitaillement de véhicules moteurs.

La Chine, le Canada et le monde changent constamment, et l’environnement politique doit suivre le rythme. Il y a de nombreuses initiatives gouvernementales qui pourraient être promues afin d’aider les entreprises canadiennes et québécoises qui souhaitent avoir du succès sur le marché chinois. En voici quelques exemples :

Un accord de libre-échange Canada-Chine : À la signature de la déclaration d’intention relative à une entente Canada-Chine sur l’investissement étranger en février 2012, le premier ministre Wen Jiabao a dit que la Chine était intéressée à « intensifier » les discussions quant à la faisabilité d’un accord bilatéral complet de libre-échange (ALE). La réaction du Canada a été positive mais discrète. Certains hauts fonctionnaires et experts en politique commerciale paraissent sceptiques, notant l’écart significatif entre les régimes commerciaux des deux pays et les ressources considérables requises pour mener un tel exercice à bonne fin. Selon l’opinion qui prévaut au Canada, les négociations d’un ALE sont un projet à long terme. Certainement, des questions relatives au moment opportun, à la capacité et la force de négociations du Canada se posent. Par contre, les bénéfices d’un ALE comme moteur d’investissement et de commerce bilatéral, qui agit comme un levier pour l’avantage comparatif quant à la production intérieure, la croissance économique, l’emploi et l’innovation tout en réduisant les coûts à la consommation sont indéniables. À notre avis, entreprendre des négociations en vue d’un tel accord représente une étape audacieuse, même une étape charnière pour le Québec et le reste du Canada. La taille et l’importance de l’économie chinoise, notre propre dépendance à l’égard du commerce et de l’investissement, et les nombreux aspects complémentaires des deux économies sont autant d’arguments pour placer les négociations d’un ALE Canada-Chine en tête de liste ici. Depuis peu, le Canada a cessé d’être un simple observateur aux négociations du Partenariat transpacifique (PTP). En effet, au sommet du G20 au Mexique le 19 juin dernier, le premier ministre Stephen Harper a annoncé que le Canada participera à la table de négociations du PTP en vue d’en devenir le 11e partenaire. Le Japon pour sa part a exprimé son intérêt et engagé des discussions préalables. La Chine n’adhère pas non plus officiellement au traité.

De toute façon, la Chine s’affaire à mettre en place son propre réseau d’accords de libre-échange, et la communauté d’affaires devrait s’assurer de pousser le Canada à relever ce défi. Nous ne voulons pas tomber au bas de la liste de la Chine. Négocier un ALE avec la Chine sera un processus long et rempli de défis, mais nous pouvons tisser de nouveaux liens d’amitié et faire des affaires durant ce processus. Comme le dit si bien un vieux proverbe chinois : « N’ayez pas peur de croître lentement. Ayez seulement peur de l’immobilisme. »

L’Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) : Le récent accord Canada-Chine est à la fois une étape majeure vers une entente de libre-échange et un outil important en soi. Pour les Canadiens qui investissent en Chine, l’APIE peut être vu comme une police d’assurance. Il en est de même pour les investisseurs chinois au Canada. Mais un tel accord ne peut constituer une fin en soi. La communauté d’affaires doit travailler en étroite collaboration avec le gouvernement afin de s’assurer que l’APIE soit mis en œuvre sans délai et qu’il soit perçu et promu comme un véhicule qui encourage et protège l’investissement de façon bilatérale. Il faut que cet APIE soit un catalyseur pour la création d’une stratégie à long terme en vue de promouvoir l’investissement, encouragée par le milieu des affaires. Les mentorats : Afin d’assister les entrepreneurs canadiens à percer le marché chinois, le gouvernement du Québec et les autres gouvernements provinciaux devraient mettre sur pied un programme de mentorat à faible coût, en faisant appel aux nombreux entrepreneurs sino-canadiens. Le gouvernement provincial, en partenariat avec un groupe d’affaires approprié, pourrait organiser le programme et le suivre de près; des évaluations annuelles permettraient de l’ajuster aux besoins de la communauté d’affaires. Ce programme couvrirait les frais des mentors, alors que l’ambassade à Beijing et les consulats généraux fourniraient un soutien ponctuel.

La promotion de l’investissement : En vue d’attirer les investissements directs étrangers, le Québec devrait mettre sur pied un programme quinquennal ciblé pour informer les jeunes gens d’affaires chinois du climat d’investissement et du potentiel d’affaires au Québec. Le programme devrait inclure des renseignements détaillés sur la façon de se qualifier comme immigrant au Québec en vertu du programme de parrainage provincial, et il devrait informer les entrepreneurs intéressés d’occasions d’affaires spécifiques. En même temps, il faudrait que le Québec lance un projet triennal de promotion de l’investissement visant des entreprises multinationales chinoises qui ont déjà investi ailleurs au Canada ou aux États-Unis. Par l’étude des plans d’affaires de sociétés chinoises ciblées, ce projet permettrait de déterminer des opportunités d’investissement au Québec aussi bonnes, sinon meilleures, que celles offertes dans les autres juridictions. L’objectif sera de développer un « dossier Québec » personnalisé pour chaque firme. Un représentant pour la promotion de l’investissement Québec-Chine, se rapportant au premier ministre, aurait alors pour mission de vendre cette opportunité à la société ciblée.

Les universités : Finalement, le gouvernement du Québec devrait réviser ses politiques d’immigration afin de faciliter l’octroi d’un plus grand nombre de visas aux étudiants universitaires et d’attirer des immigrants très qualifiés de la Chine. Actuellement, s’ils satisfont aux exigences au titre de la Catégorie de l’expérience canadienne, des travailleurs étrangers temporaires et des étudiants diplômés d’institutions canadiennes peuvent soumettre une demande de résidence permanente. Les effets de ce programme devraient être étudiés afin de déterminer s’il peut être bonifié pour augmenter l’admission d’étudiants.

Il est relativement facile d’avancer des idées pour favoriser les relations d’affaires entre le Québec et la Chine. Il en est tout autre de s’entendre sur les meilleures stratégies, et de rassembler le capital politique et financier pour les mettre en œuvre. Incontestablement, l’importance de la Chine ne fera que croître, et non seulement au plan économique. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de la place pour tous ceux qui ont de la vision et de l’ambition.

Photo: Darryl Brooks / Shutterstock

Martin Cauchon
Martin Cauchon is a former federal minister of justice and of national revenue. Now he is a partner at Heenan Blaikie LLP, where he directs the China group.
Joseph P. Caron
Joseph P. Caron was Canadian ambassador to China and to Japan, and he was also high commissioner to India. He is now special adviser to the Asia-Pacific group at Heenan Blaikie LLP.
Michael G. Woods
Michael G. Woods is a partner at Heenan Blaikie LLP.

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